Doma India (Martín Tata)

Doma India (Martín Tata)

La doma india n’est pas seulement une technique de débourrage. Il s’agit avant tout d’une façon de percevoir l’univers, d’une véritable philosophie de vie dont les résultats s’avèrent excellents dans la préparation de chevaux.

Les indiens ont toujours été très proche de la nature. La nécessité de comprendre leur environnement pour survivre les rendirent toujours plus proches des animaux.
La propagation du nombre de chevaux en Amérique Latine à l’heure époque fut une grande surprise pour ces tribus, qui les considérèrent comme un animal sacré envoyé par Dieu.

Les indiens de la pampa n’avaient, initialement, aucune connaissance en termes de dressage. Leur respect pour le cheval, et le caractère sacré qu’ils lui attribuèrent ont abouti à la création d’une technique naturelle de débourrage, en prenant toujours soin de la santé de l’animal et de son ressenti.

Les indiens éduquèrent leurs chevaux comme leurs propres enfants.
Ce savoir-faire se transmettait de génération en génération, et les jeunes indiens se devaient de maîtriser très tôt cet art, avant la puberté.
La Doma India est un savoir-faire qui se transmet, s’apprend et s’exerce avec sensibilité. Cela consiste en l’apprentissage, l’internalisation et la compréhension de concepts élémentaires relationnel, de respect, d’équité, de hiérarchie et de nature… En termes de méthodologie, il s’agit d’une méthode sans méthode, l’éducation se fait de manière quasi systématique à partir du moment où une relation saine, durable et intense a été établie, sur les bases d’une affection et d’une sincérité naturelles.

Le langage corporel fait aussi bien partie du patrimoine de l’homme que de celui du cheval, le langage sonore à également son importance (dans une moindre mesure pour le cheval), mais le toucher apparaît très clairement comme l’élément essentiel de cette méthode. Chaque acte produit un effet tant sur la personne que sur le cheval. La relation s’établit alors, les messages passant de l’un à l’autre; plus les minutes, les heures et les jours passent, mieux ils s’entendent et se comprennent. Jusqu’à ce que le lien soit enfin établi. Jamais ce lien ne devra être rompu ou mis à mal. Maintenir la force de ce lien tout au long de la relation relève davantage de l’homme que du cheval. L’homme ne devra jamais abuser ou tromper la confiance de son cheval. Ce principe était respecté à la lettre par les indiens, et la confiance et dépendance étaient telles qu’on pouvait les observer de manière concrète, à travers une multitude d’attitudes qui les démontraient.

La vie des indiens dans la pampa argentine dépendait très clairement de leurs chevaux. Si le cheval ignorait le cri de l’indien en pleine bataille, ce dernier était un homme mort. Et si l’indien oubliait quoi que ce soit dans la protection de son cheval, celui-ci aussi souffrait des conséquences de cet oubli. L’indien et son cheval étaient inséparables, la relation qui les unissait était hors du commun, ce qui n’est pas étonnant lorsque l’on s’intéresse d’un peu plus près à leur culture.

En effet, ils ne respectaient pas seulement leurs chevaux, mais aussi leurs aînés et enfants, la rivière, la pluie, les arbres… Chaque élément de la nature était respecté. Dans leurs croyances, nous étions tous des enfants de la terre. En tant que tel, nous sommes donc tous frères et devont agir avec respect.
La plupart de leurs valeurs et des principes qui les guidèrent ont aujourd’hui disparu dans le monde moderne, et l’homme entretient dorénavant une relation plus distante avec la nature, les animaux mais aussi avec notre propre espèce.

La doma india propose donc de revenir aux racines de ce monde telles qu’elles étaient perçues par la communauté de la pampa, en imitant notamment leurs pratiques, parfaits exemples de solidarité, d’épanouissement et de solidarité.

 

 

By René Arbour

Management certificate of Credit Card (New York - 1983-84) Bac Administration , Security for the people (Minesota 1984)