Or et Dow Jones : les tendances ne suivent pas

Or et Dow Jones : les tendances ne suivent pas

26 sept 2013 |Bill Bonner / Catégorie:   Article, Bill Bonner

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▪ Euh Janet… rappelez-vous ce que disait Arletty : «à force de combiner, d’inventer des mensonges, on a le visage qui se déforme. Ceux qui combinent ont tôt ou tard la gueule de traviole»…

Mais d’abord, jetons un coup d’oeil aux marchés. Le Dow ne se redresse pas vraiment. L’or non plus.

En août, nous pensions qu’une chute des actions et une hausse de l’or seraient les tendances dominantes de l’automne. Jusqu’à présent, nous n’avons guère vu de tendances quelles qu’elles soient. L’annonce de la Fed la semaine dernière aurait dû être suivie de belles hausses des actions et de l’or. Et qu’est-il arrivé ? Après le premier jour… tous ont pris le chemin de la baisse.

Que se passe-t-il ? C’est comme si la reprise américaine n’avait pas lieu. Les preuves sont nombreuses. Les revenus des ménages les moins élevés depuis 1984. Une chute des salaires. Moins de gens au travail (en pourcentage de la population en âge de travailler) que jamais. La production industrielle tout juste dans le vert… Et pourtant, les actions frôlent des sommets. Pourquoi ?

Et si la politique de la Fed était le principal moteur du marché actions et de l’or ? Et si tous deux avaient déjà pris en compte le QE Eternel (Note 1)?

Où pourraient-ils alors aller ? Seulement vers le bas, non ?

Peut-être… au moins jusqu’à ce qu’arrive quelque chose de nouveau… A suivre.

▪ Revenons-en à Janet Yellen
Tous les gouvernements veulent manipuler la valeur de leur devise. Ils diront toujours qu’ils agissent au nom de quelque dessein public — protéger l’épargne des citoyens, ou encourager l’emploi, ou stimuler une reprise.

 

Inutile d’être un cynique endurci pour comprendre la vraie raison : aider l’élite en place à s’arroger plus de pouvoir et d’argent.

Cela a rarement été plus évident qu’au Venezuela, où Hugo Chavez a restreint le libre-échange en bolivar pour favoriser ses propres ambitions politiques. La principale de ces ambitions était son désir d’être réélu. Le moyen d’être réélu, c’est de donner (ou faire semblant de donner) aux masses quelque chose qu’elles ne pouvaient obtenir par elles-mêmes.

Et voilà, cher lecteur, la raison pour laquelle sept Américains sur 10 reçoivent plus des autorités qu’ils ne paient en impôts. Le gouvernement confère à ses favoris le droit de mentir, tricher, voler et même tuer. Dans une démocratie, la volonté de la majorité doit être conquise à l’aide de ces outils :

— ils sont tout ce que le gouvernement a à sa disposition (il ne produit aucune richesse par lui-même, de sorte qu’il n’a rien d’autre à offrir). Généralement, les dirigeants rusés offrent des choses aux pauvres ; leurs votes coûtent moins cher que ceux des riches. L’une de ces choses, ce sont des prix à la consommation artificiellement bas. Le grand politicien annonce par exemple aux masse qu’il «ne permettra pas aux vilains capitalistes de faire grimper les prix du lait, du pain et des autres aliments de base». Voilà qui fait toujours plaisir aux foules.

Il lui arrive des problèmes, cependant, lorsqu’il escroque à la fois les riches et les pauvres en imprimant des unités supplémentaires de sa devise. Cela fait grimper les prix. S’il n’est pas prudent, les gens finissent par comprendre le truc. Il est donc presque forcé de mentir sur la source de l’inflation et de mettre en place des contrôles de prix.

S’ensuivent inévitablement des pénuries, causant des investissements inappropriés, des ruées de consommateurs et autres problèmes… qui finissent par inonder l’économie. Ceci dit, les mensonges, la tricherie et le vol peuvent être amusants tant qu’ils durent — parfois très longtemps.

Note 1 Quel touriste québécois n’a pas vécu la déconcertante expérience parisienne d’être obligé de répéter plusieurs fois un mot en apparence anodin, pour se faire dire après maints efforts infructueux : « Ah ! Monsieur (ou Madame) veut dire…»? Cette expérience, par la frustration démesurée et le soupçon paranoïaque qu’elle engendre, révèle plus qu’un simple malentendu linguistique

 

By René Arbour

Management certificate of Credit Card (New York - 1983-84) Bac Administration , Security for the people (Minesota 1984)