Saint-Eustache – 175 ans plus tard
14 décembre 1837
Il est 11h15. Il y a une forte agitation dans le petit village de Saint-Eustache, en ce 14 décembre 1837. L’alarme sonne. On annonce l’arrivée des premiers loyalistes venus écraser la rébellion des patriotes.
Une grogne populaire s’est installé dans plusieurs régions suite à la défaveur du gouvernement de Londres de reconnaître 92 résolutions qui auraient conduit à l’indépendance de la colonie.
A midi, la municipalité est encerclée par l’armée britannique. 2000 soldats loyalistes, dirigés par John Colborne, viennent ramener à l’ordre les 200 à 300 sujets à l’esprit trop patriotique.
On se réfugie dans le presbytère, le couvent, le manoir seigneurial et l’église catholique.
Les bombardements débutent.
Une heure plus tard, l’armée met le feu au presbytère, au manoir seigneurial et au couvent. Un long après-midi d’enfer débute. Les flammes font vivre un véritable purgatoire aux gens de Saint-Eustache.
Les soldats réussissent à entrer dans le temple. Tout va vite. Ils se rendent jusqu’à l’arrière de l’autel. Ils mettent le feu. Les patriotes sauvent leur peau. Ils sautent par les fenêtres.
Scène d’horreur. Il y a beaucoup de blessés et de cadavres
A 16h, le docteur Chénier, perd la vie. Le combat arrête. Le chef de la rébellion patriotique de Saint-Eustache n’est plus.
Le village est en flamme. C’est la désolation.
Au loin, on entend pleurer. La mort rôde.
Il est 16h30. Le paradis s’ouvre aux artisans de la justice, aux fils de la liberté.
Benoit Voyer
