ARMOIRIES DE LA VILLE DE NEUVILLE

Neuville-Armoiries
Neuville-Armoiries

    

 

 

ARMOIRIES DE LA VILLE DE NEUVILLE

BLASON :

 «D’AZUR AU CHEVRON D’ARGENT ACCOMPAGNÉ À DEXTRE DE TROIS ÉPIS DE BLÉ D’INDE, UN EN PAL, DEUX EN SAUTOIR ET À SENESTRE D’UN MARTEAU EN PAL, D’UNE GOUGE ET D’UN CISEAU À BOIS EN SAUTOIR; EN POINTE D’UN NAVIRE À TROIS MÂTS, LE TOUT EN OR»

DEVISE : «FIER DU PASSÉ, FOI EN L’AVENIR»

 AUTEURS : Les représentants de la Ville de Neuville :

Monsieur Yves Raymond

Secrétaire-trésorier

230, rue du Père-Rhéaume

Neuville, (Québec) G0A 2R0 876-2280

Monsieur Marc Rouleau

Historien de la petite et de la grande histoire de Neuville

Responsable des textes historiques

Le concepteur des éléments du blason :

Monsieur Lucien Godbout

Membre de la Société d’héraldique du Canada

Séminaire de Québec

1, rue des Remparts,

Québec, (Québec) G1R 5L7 694-9923 692-3981

Le réalisateur du dessin héraldique :

Monsieur Louis Gosselin

Professeur au CÉGEP Limoilou

178, rue de l’Estran, Neuville, (Québec)

QUELQUES PRÉCISIONS

Armoiries de la Ville de Neuville Page 1

ARMOIRIES : On appelle ainsi l’ensemble formé du blason, de la devise et de tout ce qui peut environner l’écu.

ARMES : On désigne ainsi chacun des éléments dessinés et émaillés sur le champ de l’écu.

BLASON : Il signifie surtout la description des éléments du blason. Il peut aussi désigner l’écu et tout ce qu’il contient.

___________________________________________________

ÉMAUX : COULEURS :

 AZUR (bleu) hachures horizontales

DE GUEULES (rouge) hachures verticales

SINOPLE (vert) hachures de droite à gauche

SABLE (noir) hachures horizontales et verticales

VIOLET (pourpre) hachures obliques de gauche à droite

ORANGE hachures combinées de sinople et de pourpre

MÉTAUX :

OR (jaune) hachures en pointillée

ARGENT (blanc) aucune hachure

PANNES ou FOURRURES :

 HERMINE Elle est constituée de mouchetures noires sur un fond argent

VAIR Elle est fabriquée de dos et de ventre alternés d’écureuil. Il y a aussi les contre-hermines et les contrevairs dont les dessins ou formes sont inversés.

SYMBOLISME

 DES ÉLÉMENTS DU BLASON

I – D’AZUR :

Ce mot signifie que tout le champ de l’écu sera uni et d’une seule pièce, totalement d’azur, donc d’une seule couleur.

Aspect technique :

D’azur c’est une des six couleurs de l’héraldique qui veut dire bleu. Ce mot vient d’un mot de l’Asie Mineure. «LAZOUERD» qui veut dire «bleu du ciel».

Ce sont les croisés qui, lors de leurs croisades aux 11ième, 12ième et 13ième siècles dans les pays d’Asie Mineure, tels que Palestine, Liban, Syrie et autres, ont rapporté ces différentes expressions du langage héraldique.

Voilà pourquoi, on croît que la science et l’art héraldique se seraient formés au Moyen-Âge.

Le symbolisme :

L’azur ou bleu symbolise la paix. C’est une couleur reposante et très profonde. Elle rappelle le bleu du ciel qui cache la puissance et la richesse de tous les éléments

de la voûte céleste. Les cosmonautes n’ont pas fini de nous émerveiller. Elle rappelle aussi la profondeur de la mer où les plongeurs ne cessent de nous émerveiller en nous présentant des images de la vie sous-marine, sa vie et ses richesses.

Cette couleur, azur ou bleu, caractérise fort bien la Ville de Neuville. C’est un endroit calme et reposant où il fait bon de vivre et de travailler.

À l’exemple du bleu des profondeurs de la mer et de celui de la voûte céleste, Neuville recèle un ensemble de citoyens et de citoyennes, de manoeuvres, d’artisans, d’artistes de la pierre et du bois, de cultivateurs et de travailleurs de toutes conditions et professions qui tous peuvent nous présenter des oeuvres ou des produits de très grande qualité.

Les pièces symboliques du blason en sont un témoignage éclatant. Tels sont les épis de blé d’Inde, les instruments de sculpture et le fameux navire à trois mâts.

Ce champ azur (bleu) ne peut ne pas représenter le grand et majestueux fleuve Saint-Laurent.

SYMBOLISME

 DES ÉLÉMENTS DU BLASON (suite)

Tous les citoyens et citoyennes de Neuville pourraient proclamer à l’exemple de cet officier anglais qui venait d’occuper un poste à la garnison de Québec :

«Le paysage des deux rives du fleuve est extraordinaire, tout spécialement celui de la côte sud que nous avons serrée, comme disent les marins. Un européen peut difficilement imaginer un panorama aussi varié et splendide que celui qui borde le Saint-Laurent, ce roi des fleuves.

C’est à vrai dire un cours d’eau magnifique, parsemé d’îles et de villages disséminés dont les églises pittoresques et les maisons blanchies offrent un coup d’oeil difficile à rendre.»

II – LE CHEVRON :

 Aspect technique :

 Cette expression désigne une des partitions de l’art et de la science héraldique. On l’appelle aussi pièce honorable à l’exemple de multiples partitions parce qu’elle se

trouvait dans les blasons les plus anciens et les plus beaux. Elle permet de partager le champ de l’écu en trois parties.

Le symbolisme :

 En plaçant le chevron dans les armoiries de la Ville de Neuville, on veut proclamer la valeur et les mérites de tous les Neuvillois qui, dans le passé ou le présent, ont offert des oeuvres ou des produits remarquables et de grande qualité.

Le chevron est formé de deux pièces de bois qui s’unissent à la pointe. Il a la forme d’un V renversé. Dans ce blason, il veut rendre hommage à tous les charpentiers,

sculpteurs et hommes de tout métier qui ont construit nos anciennes demeures au toit si fin et si beau. Hommage à tous ces artisans.

SYMBOLISME

 DES ÉLÉMENTS DU BLASON (suite)

 II – LE CHEVRON : (suite)

 Cette forme chevronnée n’est-elle pas l’image du passé et du présent de la Ville de Neuville qui s’unissent pour dire : Le succès est au sommet. Vous voulez l’atteindre :

Gravissez les deux côtes du courage et du travail, vous atteindrez le sommet et vous vous y maintiendrez.

Le chevron est aussi l’image de la Ville de Neuville. C’est une ville qui a toujours su abriter ses membres et les protéger. Elle veut les soutenir et les aider à gravir les pentes du succès. Enfin, cette forme, le chevron, veut mettre en évidence la grande et la petite histoire de Neuville, de son passé et de son présent.

Les dessins ci-joints, les instruments de sculptures, les épis et le navire le soulignent. Les textes qui les accompagnent mettent en évidence ces deux aspects de la Ville de Neuville.

III – LES OBJETS : MARTEAU, CISEAU ET GOUGE, ÉPIS ET NAVIRE :

 Marteau de tailleur de pierre :

 Les carrières de pierre de Neuville produisaient une pierre de très bonne qualité. De plus, plusieurs Neuvillois étaient tailleurs de pierre et maître-maçons.

En 1682, Jean Loriot maître-maçon de Neuville, signe un contrat d’engagement avec Claude Baillif, architecte et constructeur de Québec, pour travailler pour lui durant toute la saison d’été. En 1683, Jean Loriot travaille à la construction de la maison de Louis Jolliet à Québec et en 1684 à l’agrandissement de la cathédrale de Québec, toujours pour Baillif. Cinq générations de Loriot exercèrent ce métier. Ils construisirent de très belles maisons de pierre que l’on peut encore admirer à Neuville.

En 1719, Jean Aide Créquy maître-maçon, construisit une église à St-Augustin, à l’anse à Maheu. En 1770, un autre membre de cette famille construisit l’église de l’Islet.

En 1838, Olivier Larue maître-maçon, érige l’église de Deschambault.

En 1839, Narcisse Larue, sous la direction de Thomas Baillargé, construit l’église de St-Pierre-les-Becquets.

SYMBOLISME

 DES ÉLÉMENTS DU BLASON (suite)

 Marteau de tailleur de pierre : (suite)

 En 1745, Joseph Grenier, Pierre Grenier et Ignace Gréquy fournissent la pierre des carrières de Neuville pour construire les portes de l’enceinte de la Ville de Québec et les guérites. De 1823 à 1840, la pierre de Neuville fut aussi utilisée pour certains ouvrages de la nouvelle muraille de Québec. Les maçons de Neuville furent conscrits pour travailler à la construction des murs de Québec.

La pierre de Neuville fut aussi utilisée pour la construction de la maison Estèbe qui abrite aujourd’hui le Musée de la Civilisation.

Ciseau et gouge de menuisier :

 Plusieurs des premiers habitants de Neuville ou de la Pointe-aux-Trembles venaient des villes de Normandie, du Poitou, de l’Aunis et de la Saintonge. Ils cultivaient la terre mais ils exerçaient aussi un métier. Le plus commun de ces métiers était celui de menuisier. Au début, les habitations étaient très modestes. Mais au fil des générations, l’architecture rurale fit de grands progrès et le métier de menuisier prit de l’importance.

Les Auger, Béland, Delisle, Gingras, Grenier, Vézina, Aide-Créquy, Tapin, Soulard, Plamondon, Langlois, Rochette et autres pratiquèrent ce métier à Neuville et dans toute la grande région de Québec.

Épis :

 Le blé d’Inde était cultivé par les aborigènes avant l’arrivée des français. Les nouveaux colons l’adoptèrent rapidement car sa culture était très profitable. Un Armoiries de la Ville de Neuville Page 6 document notarié par Maître Becquet, datant de 1667, indique que le blé d’Inde était cultivé sur le domaine du Seigneur Bourdon dès cette époque.

De plus, l’ingénieur Gédéon de Catalogne, en 1709, fut chargé par le Roy de faire un inventaire des Seigneuries de la Nouvelle-France. De Neuville il dit : «les terres y sont élevées par buttes et coteaux, cependant soit parce que les habitants sont fort laborieux, elles produisent abondamment toutes sortes de grains».

Neuville étant proche de la Ville de Québec, la culture maraîchère s’y développa et les cultivateurs fournirent le marché de Québec. Le blé d’Inde de Neuville est aujourd’hui reconnu dans toute la grande région de Québec pour sa qualité supérieure. L’industrie laitière est aussi très importante à Neuville.

SYMBOLISME

 DES ÉLÉMENTS DU BLASON (suite)

 Le navire :

 Entre 1835 et 1875, l’on construisit près de 80 navires à Neuville. Le plus important chantier naval fut celui de Hyppolithe Dubord qui opéra de 1840 à 1870. On y lança une soixantaine de grands voiliers qui jaugeaient de 300 à 1500 tonneaux et mesuraient de 150 à 210 pieds de longueur. C’étaient tous des trois mâts. Ils étaient vendus en Angleterre et en Écosse et naviguèrent sur toutes les mers du monde.

Les maîtres-charpentiers de navires furent : Olivier Chartier, Antoine St-Jean, James Gaudie, Édouard Desnoyers et Jos Angers dit Stéguy.

Citons quelques ouvriers de Neuville qui y ont travaillé : Jos Alain, Jacques Alain, Pierre Angers, François Auger, M. Côté, Z. Chateauvert, Édouard Dolbec, Narcisse Doré, Louis Laperrière, Joseph Laperrière, Élie Lefebvre, Michel Léveillée, Xavier Léveillée, Jos Matte, Joseph Morissette, Narcisse Parent, N. Rochette, Lazar Soulard, François Vézina et Élisée Vézina.

De 1855 à 1860, Jos Angers, avec les frères Laroche du Cap-Santé, construisit 8 navires au chantier des Laroche, aussi à Neuville. Entre 1855 et 1860, Antoine St-Jean opéra un petit chantier près de l’église.

Enfin de 1870 à 1875, Jos Angers lança quelques barques, en coopération avec François Bertrand, au chantier que celui-ci possédait au village.

QUELQUES EXPLICATIONS

 DEXTRE : Ce mot vient du latin destris qui signifie droite

SENESTRE : Il vient du latin senestris qui exprime la gauche

EN SAUTOIR : On souligne que les épis et les gouges se croisent comme un X

ARGENT : Il représente le blanc. Il symbolise les valeurs matérielles qui sont abondantes à Neuville tels, en particulier, les produits de la ferme, le fameux blé d’Inde de Neuville.

OR : Il rappelle le jaune et symbolise la lumière, la vie, le soleil et toutes les valeurs spirituelles, celles de l’âme, telle la foi; celles de l’esprit, les talents divers; celles du coeur, l’amour.

On ne peut évaluer la richesse à Neuville mais se sont celles qui se vivent à tous les jours et à tous les instants. Neuville doit être riche de ces valeurs. La vie active et généreuse de ces citoyens et citoyennes en est la preuve.

 

By René Arbour

Management certificate of Credit Card (New York - 1983-84) Bac Administration , Security for the people (Minesota 1984)