Fille du Roy Version Historique 1668

Les soirées d'hiver au Québec vers 1750

Les Filles du Roy

VERSION HISTORIQUE LES FILLES DU ROI

“Louis XIV et Colbert avaient conçu un plan qui avait des garantis de succès.


VERSION HISTORIQUE LES FILLES DU ROI

“Louis XIV et Colbert avaient conçu un plan qui avait des garantis de succès.  Le trésor royal s’engageait pour la première fois, à contribuer aux frais du voyage et à une partie du coût d’établissement en Nouvelle-France, d’émigrantes recrutées dans la mère patrie.   Ces filles communément appelées «Filles du Roi» devaient être jeunes, saines et capables de seconder leur mari dans les travaux agricoles et de remplir leur rôle de mères.  Le colon canadien du XVIIe siècle, devait nécessairement vivre de revenu de sa terre, très modeste au début, pour

L’alimentation des membres de sa famille et la confection des hardes, etc…  C’est alors que son épouse pouvait l’aider et, de fait, elle le fit grâce à l’enseignement reçu dans les refuges où elle avait vécu ou dans sa famille.

Les possibilités de faire des travaux de coutures ajoutés à la tenue d’une maison d’habitant et au soin des enfants, occupaient la femme d’un paysan pendant une longue journée qui se terminait tard dans la soirée. Cet amour du travail de la femme d’un habitant a été et est encore en honneur dans nos campagnes.

En 1667, Il est venu quatre-vingt-douze Filles de France qui sont déjà mariées pour la plupart à des Soldats et à des gens de travail, à qui l’on donne une habitation (terrain) et des vivres pour huit mois, afin qu’ils puissent défricher des terres pour s’entretenir.

Le nombre, Talon  le fournit, à savoir quatre-vingt-quatre jeunes filles prises à Dieppe, et vingt-cinq à la Rochelle, en tous cent neuf jeunes “épouseuses” vite acheminées vers l’autel matrimonial.

Ces jeunes filles souvent dégradées et calomniées par des “écrivailleurs d’histoire peu scrupuleux ”, tels les Saint-Amant, Bussy-Rabutin, La Hontan, Vergennes etc. , ne sont pas de loin de ce que plusieurs  pensent.   Pierre  Boucher disait en 1664 :

 “Il n’est pas vray qu’il vienne icy de ces sortes de filles, et ceux qui en parlent de la façon, se sont grandement mépris, et ont pris les Iles de St-Christophe et de la Martinique pour la Nouvelle-France :  S’il y en vient icy, on les connaist point pour telles ; car avant que de les embarquer, il faut qu’il y aye quelques uns de leurs parents ou amis qui assurent qu’elles ont toujours esté sages :  Si par hazard il s’en trouve quelques-unes de celles qui viennent, qui soient décriées, ou que pendant la traversée elles ayent eu bruit de mal-comporter, on les renvoye en France. ”

Ces filles du roi étaient recrutées ordinairement d’écoles d’orphelins ou de familles pauvres, si non, de familles de petite bourgeoisie.  Plusieurs d’entre elles, surtout celles qui venaient d’un couvent avec une formation assez complète des travaux ménagés :

“Se retrouvaient sur une terre isolée, dans une misérable cabane avec un homme qu’elle ne connaissaient pas, sans avoir rien choisi, mais elles ont gagné une certaine sécurité dans leur aventure. ”

On faisait présent aux filles du roi en les mariant, de provision de toute nature et d’effets d’une valeur de cinquante livres.

Les effets comprennent un petit trousseau équipé des articles suivants ;  une cassette, une coiffe, un mouchoir de taffetas, un ruban à soulier, cent aiguilles, un peigne, un fil blanc, une paire de bas, une paire de gant, une paire de ciseau, deux couteaux, un millier d’épingles, un bonnet, quatre lacets et deux livres en argent. ”

Par la suite, après son installation au pays, l’intendant Talon établit la coutume de remettre à chacune, la somme de cinquante livres en monnaie du Canada, en denrées propres à leur ménage.

Mère Marie de l’Incarnation écrivait en octobre 1669 :

“Les vaisseaux ne sont pas plutôt arrivez que les jeunes hommes y vont chercher des femmes, et dans le grand nombre des uns et des autres, on les marient par trentaine. ” 

Les sources proviennent des Archives Nationales du Québec à Montréal et d’Historien comme Gérald Ménard Membre de la SGCF.

 

By René Arbour

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