Eulalie Durocher, en religion Mère Marie-Rose(Adelard Harbour)

CHANOINE ADÉLARD HARBOUR, JUGE DÉLÉGUÉ

SUJET : Première supérieure générale de la Communauté, Eulalie Durocher, en religion Mère Marie-Rose.

Elle dirige actuellement près de 75 maisons tant aux Etats-Unis qu’au Canada. Son action bienfaisante s’exerce sur plus de 45,000 enfants. La communauté a raison d’être fière de -ce bilan et notre peuple ne saurait lui marquer trop de reconnaissance pour le bien qu’elle a opéré parmi nous et autour de nous. Le succès d’une si belle oeuvre est évidemment dû aux vertus des membres actuels de la communauté, mais surtout aux sacrifices de ses premières recrues.

crucifix

Biographie Eulalie Durocher

DUROCHER, EULALIE (baptisée Mélanie), dite mère Marie-Rose, fondatrice et première supérieure des Sœurs des Saints-Noms de Jésus et de Marie au Canada, ‘née le 6 octobre 1811 à Saint-Antoine-sur-Richelieu, Bas-Canada, fille d’Olivier Durocher et de Geneviève Durocher ; décédée le 6 octobre 1849 à Longueuil, Bas-Canada.

      Eulalie Durocher était la dixième d’une famille de 11 enfants dont 3 moururent en bas âge. Son père, riche cultivateur, avait fait une partie de ses études classiques, et sa mère avait reçu une formation des plus soignées chez les ursulines de Québec. Tous les deux étaient donc en mesure d’assurer à leurs enfants une éducation de qualité. Les frères d’Eulalie, Flavien*, Théophile et Eusèbe, accédèrent à la prêtrise, et l’une de ses sœurs, Séraphine, devint religieuse chez les sœurs de la Congrégation de Notre-Dame.

AMANDEMENTS, LETTRES PASTORALES, 21 novembre 1927.

 

No 31

ORDONNANCE DE M^’ L’ADMINISTRATEUR

CHANOINE ADÉLARD HARBOUR, JUGE DÉLÉGUÉ

 

SUJET : Première supérieure générale de la Communauté, Eulalie Durocher, en religion Mère Marie-Rose.

 

 

À tous les fidèles du diocèse de Montréal.

Nos très chers frères,

 

Parmi les communautés très méritantes qui se dévouent dans le diocèse de Montréal à l’instruction de l’enfance et de la jeunesse, il en est une dont l’existence remonte à peine à quatre-vingts ans.

 

Nous voulons parler de la congrégation dite des Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie. Depuis sa fondation en 1844, cette communauté a fourni à l’enseignement au-delà de 3,000 religieuses professes, dont plus de 2,000 sont encore en pleine activité.

 

Elle dirige actuellement près de 75 maisons tant aux Etats-Unis qu’au Canada. Son action bienfaisante s’exerce sur plus de 45,000 enfants. La communauté a raison d’être fière de -ce bilan et notre peuple ne saurait lui marquer trop de reconnaissance pour le bien qu’elle a opéré parmi nous et autour de nous. Le succès d’une si belle oeuvre est évidemment dû aux vertus des membres actuels de la communauté, mais surtout aux sacrifices de ses premières recrues.

 

Et, parmi

CIRCULAIRES ET AUTRES DOCUMENTS 51.

 

Celles-ci, il convient de compter comme la plus méritante,la fondatrice elle-même et première supérieure générale de la Communauté, Eulalie Durocher, en religion Mère Marie-Rose.

 

Née à Saint-Antoine-sur-Richelieu, le 6 octobre 1811, décédée le 6 octobre 1849, que de vertus elle a pratiquées pendant les 38 années de sa courte existence ! Ayant entendu l’appel de Dieu à l’âge de seize ans, elle est empêchée par une maladie grave d’y répondre avant d’avoir atteint sa trentième année. Cette longue attente ne servit qu’à affermir davantage son désir de se consacrer à Dieu, de fonder même une communauté qui établirait dans chaque paroisse des couvents destinés à l’instruction religieuse des jeunes filles.

 

Aussi, lorsque Mgr Bourget eut été renseigné par le Père Telmon, o.m.i., sur le caractère solide de cette vocation, il s’empressa d’acquiescer aux voeux de la postulante. Depuis le jour de sa prise d’habit, le 28 février 1844, depuis le jour de sa profession et de sa nomination comme supérieure et maîtresse des novices le 8 décembre suivant, depuis surtout le 15 août 1846 où elle prononça ses voeux perpétuels, jusqu’à la fin de sa vie survenue trois

ans après.

 

Mère Marie-Rose n’a cessé de donner à sa communauté comme à tous ceux qui l’ont approchée les exemples les plus touchants d’humilité et de charité. Minée par une maladie de langueur, elle la souffrit avec une angélique patience. En butte à des contradictions

constantes, elle leur opposa une parfaite résignation. Au lieu de se laisser décourager par les souffrances morales, elle y trouva une raison de se dévouer davantage aux enfants,

surtout aux enfants pauvres.

52 MANDEMENTS, LETTRES PASTORALES,

 

Tant de vertus méritaient d’être récompensées par le divin Maître. Dieu a béni les sacrifices de la fondatrice en procurant à sa communauté un remarquable développement. Il a continué à la bénir en accordant, à maintes personnes, par l’intercession de Mère Marie-Rose, des faveurs  spirituelles et temporelles. Le nombre s’en est accru récemment au point de nous inviter à solliciter du Saint-

Siège la glorification de la servante de Dieu.

 

Déjà Nous avons constitué le tribunal devant lequel sera plaidé le procès préparatoire. Par un rescrit du 27 octobre dernier, Nous avons nommé le chanoine Adélard Harbour, juge délégué;

 

MM. Henri Jeannette, p. s. s., et Edmond Lacroix, juges adjoints;

le chanoine Adolphe Sylvestre, promoteur de la foi;

l’abbé Léonidas Derome, sous-promoteur de la foi ;

le chanoine Albert Valois, notaire ecclésiastique;

l’abbé Raoul Drouin, notaire adjoint;

l’abbé Armand Sabourin, curseur.

Le R. P. Adrien Valiquette,o. m. i., est vice-postulateur dans cette cause.

La première réunion du tribunal aura lieu le mercredi, 9 novembre,

à 2 heures et demie du soir. Conformément au droit canonique (canons 2042-48), la première démarche qui s’impose à ce tribunal est la recherche des écrits de Mère Marie-Rose. M»»» le coadjuteur

et administrateur apostolique nous conférait le mandat spécial à ce sujet, dans sa lettre du 1er septembre dernier où il nous confiait l’administration du diocèse pendant son absence à Rome.

 

En vertu de ce mandat. Nous requérons tous les fidèles de ce diocèse, qui détiennent un écrit de Mère Marie-Rose à un titre quelconque, de le produire devant le tribunal ci-haut désigné, trois mois au plus tard après le 20

 

CIRCULAIRES ET AUTRES DOCUMENTS 63 novembre prochain.

 

Cette prescription embrasse non seulement les écrits autographes, mais tous les textes imprimés ou dictés, dès lors qu’on les attribue à Mère Marie-Rose. Elle comporte de plus ia possibilité d’une censure

pour les fidèles qui refuseraient d’y obtempérer. Que si certains fidèles, possesseurs d’originaux précieux, désirent les conserver, il leur est loisible d’en faire tirer des copies ou des photographies et de déposer celles-ci à la chancellerie après les avoir fait authentiquer.

 

Nous sommes assuré que tous les fidèles de ce diocèse se feront un devoir de nous renseigner et de nous aider ainsi à obtenir de Dieu la glorification de sa servante, faveur pour laquelle Nous les exhortons instamment à. prier avec nous.

 

Sera la présente ordonnance publiée dans la Semaine religieuse et lue dans toutes les églises et chapelles du diocèse, le dimanche qui en suivra la réception. La supérieure générale des Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie aura aussi l’obligeance de la communiquer à toutes les maisons de son Institut.

 

Donné à Montréal, le 9 novembre 1927.

L’Administrateur,

EMMANUEL-ALPHONSE,

évêque de Thennesis, V. G., auxiliaire de Montréal.

By René Arbour

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