Histoire Famille Beaulieu version 3

Beaulieu. C’est un surnom plus qu’un patronyme. Il parle de terre et de paysage, d’un endroit où on aimait vivre et se reposer. Pour les Beaulieu, comme pour les Martin, les Lefebvre et les Gauthier, les souches sont nombreuses; sans doute parce que plusieurs ancêtres, touchés par la beauté des paysages de la Nouvelle-France, immortalisèrent cette impression à travers le patronyme légué en héritage à leurs descendants. Cyprien Tanguay énumère les patronymes qui, à un moment ou à un autre, se dotèrent de ce surnom : Albert, Diers, Dufresne, Hudon, Lebel, Martin dit Montpellier, Palmier, Philippe de Beaulieu et Thomas. Il aurait pu ajouter à ceux-là les Goudreau et certains autres qui abandonnèrent leur surnom pour mettre en valeur leur patronyme original. Les souches les plus importantes sont issues des Martin, des Hudon et des Thomas.

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HISTOIRE DE LA FAMILLE BEAULIEU

Beaulieu. C’est un surnom plus qu’un patronyme. Il parle de terre et de paysage, d’un endroit où on aimait vivre et se reposer. Pour les Beaulieu, comme pour les Martin, les Lefebvre et les Gauthier, les souches sont nombreuses; sans doute parce que plusieurs ancêtres, touchés par la beauté des paysages de la Nouvelle-France, immortalisèrent cette impression à travers le patronyme légué en héritage à leurs descendants. Cyprien Tanguay énumère les patronymes qui, à un moment ou à un autre, se dotèrent de ce surnom : Albert, Diers, Dufresne, Hudon, Lebel, Martin dit Montpellier, Palmier, Philippe de Beaulieu et Thomas. Il aurait pu ajouter à ceux-là les Goudreau et certains autres qui abandonnèrent leur surnom pour mettre en valeur leur patronyme original. Les souches les plus importantes sont issues des Martin, des Hudon et des Thomas.

L’été n’était pas achevé que Marie-Denyse, qui avait mis au monde quatre enfants, se trouve prête à convoler. Le 20 juillet, devant le notaire Guillaume Audouart, elle promettait d’épouser Philippe Nepveu, fils de Pasquier Nepveu et de Philippe Haudebrand, originaires de Chartres dans l’Orléanais. Le second mari de la jeune femme allait léguer son nom à 11 enfants ainsi qu’aux célèbres Buttes-à-Neveu, à Québec. La vie intime du couple ne fut pas toujours heureuse si l’on en croit le texte du dernier document signé par Marie-Denyse qui, déshérite son mari dont elle est ® séparée d’habitation et de biens, volontairement et d’un mutuel consentement ¯. Signé le 6 mars 1694, six ans avant le décès de la testatrice, le testament fit l’objet d’une contestation et fut cassé le 2 mai 1701. Par Marie-Denyse Sevestre, une souche de Martin est apparentée à une souche de Beaulieu, et les deux premières sont également apparentées à une souche Neveu. Les descendants d’Antoine Martin ont abandonné le surnom de Montpellier.

Pierre Hudon, ancêtre des familles Hudon et d’une de nos familles Beaulieu, est né vers 1648 à Notre-Dame de Chemillé, en Anjou. Il était le fils de Jean Hudon et de Françoise Durand. Pour cet homme, on réclame la gloire d’avoir appartenu à l’une des compagnies du régiment de Carignan. Effectivement, deux Beaulieu y sont inscrits en 1668 et, deux ans plus tôt, on retrouve le nom du boulanger Pierre Hudon dans la liste des ® volontaires non-habitants demeurant dans Québec ¯. Pierre Hudon dit Beaulieu s’établira dans la seigneurie de la Bouteillerie, à la Rivière-Ouelle, qu’il quitte momentanément en juillet 1676 pour aller prendre femme à Québec. Le 12, il promettait d’épouser Marie, fille de Jean Gobeil et de Jeanne Guillet. Leur mariage a été célébré le lendemain. Le couple a eu 11 enfants. En 1690, Pierre Hudon dit Beaulieu et ses fils les plus âgés contribueront à l’échec du débarquement de Phipps à la Rivière-Ouelle. Pierre Hudon est décédé en 1710, et sa femme en 1736. Leurs descendants, nombreux, s’appellent Hudon et Beaulieu.

Une troisième souche Beaulieu s’est enracinée en Acadie. Selon Yvonne Corbeil-Beaulieu, Claude Thomas, baptisé à Lannion en Bretagne, le 9 mars 1654, était le fils de Martin Thomas et de Françoise Hendé. Deuxième d’une famille qui compta au moins 12 enfants, il aurait été pêcheur ou marin.

En 1689, il vit à Plaisance dans l’île de Terre-Neuve où il aurait épousé Madeleine Seau, fille de François et de Marie Aubert. Celle-ci est veuve de Jean Diers et mère d’un fils prénommé Pierre. ® Ce Pierre Diers, écrit madame Corbeil-Beaulieu, élevé par son beau-père, prit souvent le nom de Beaulieu. Ses descendants portent le mon de Beaulieu et se trouvent surtout dans les comtés de Bellechasse et de Dorchester. ¯ C’est à cause des conflits fréquents entre l’Angleterre et la France que les enfants de Claude Thomas dit Beaulieu et de Madeleine Seau quittent l’Acadie après la signature du traité d’Utrecht en 1713. Pierre Diers est le premier à déménager à Québec, où il signe son contrat de mariage le 22 décembre 1713. Quatorze ans plus tard, en juillet 1727, lorsque Marie-Anne Thomas promet d’épouser Georges Mabille, on apprend que ses parents vivent à Brest, en Bretagne. Deux ans plus tard, en janvier, le double mariage de Louis et François Thomas dit Beaulieu aux soeurs Jeanne et Madeleine Labrecque indique le retour des parents à Québec. Le 16 avril 1729, Claude Thomas dit Beaulieu meurt subitement. Des cinq enfants nés de son union avec Madeleine Seau, quatre se sont mariés. De ceux-là, Louis serait le seul à s’être perpétué et il l’a fait à travers le patronyme Beaulieu. Quant à Madeleine Seau, elle est curieusement, par son fils Pierre Diers, la souche de deux familles Beaulieu.

 

By René Arbour

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