Au tour du Lac Cloutier

AU TOUR DU LAC CLOUTIER

Ancêtre du Lac Cloutier Maison Paternel (Photos des ancêtres qui ont habités la maison paternelle ainsi que la photo du Juge en chef de l’époque; Sir Mathias Tellier qui fut le premier villégiateur à s’établir au lac Cloutier et spécifiquement sur l’Île Tellier).

En 1736, il y a la création de la Concession de la Seigneurie.

Jean d’Ailleboust d’Argenteuil, fils de Pierre d’Ailleboust d’Argenteuil qui la nomme Ailleboust. Au milieu du XIX· siècle, les premiers colons viennent de Sainte-Mélanie et de Saint-Paul de Joliette, ils sont dans certain cas de descendance Acadienne.

Le 18 décembre 1854, il y a abolition du régime seigneurial et en 1857 nous voyons la fondation de la mission Sainte Béatrix. Le 7 novembre 1861, nous assistons à l’érection canonique par détachement de celle de Sainte-Mélanie-d’Ailleboust. La nomination du premier curé résidant et l’ouverture des registres de la paroisse Sainte Béatrix. Finalement le 11 mai 1864, la constitution de la municipalité de la paroisse de Sainte Béatrix.

Les défrichements seront beaucoup plus grands que dans la paroisse voisine Saint-Alphonse-Rodriguez à cause de la richesse des terres et de vaste étendue plus aplanies, pourtant à la même hauteur.

Les colons de la partie ouest de Sainte-Béatrix seront plus orientés vers la forêt qu’ils défricheront le long de la rivière L’Assomption et la partie nord du Lac Cloutier. A travers les cantons on surnommera cette partie ‘’Riche-en-bois’’ à cause du lieu dit très évocateur des ressources du milieu.

La colonisation s’apparentera beaucoup à celle menée le long de la rivière l’Assomption dans les régions de Saint-Jean-de-Matha et Sainte-Mélanie. L’agriculture est une préoccupation majeure des gouvernants qui y voient la seule manière de contrer les problèmes économiques. Pour éviter que les Canadiens français ne s’exilent en quête de revenus, on leur offre de nouveaux espaces à conquérir, une terre à posséder, mais cette terre est boisée et souvent inculte.

Le travail de défricheur demande beaucoup d’ardeur, de courage, de patience et de persévérance. Bien des années s’écoulent avant que le colon puisse se payer une simple maison en bois, au toit de bardeau et vivre de sa terre.

C’est à l’automne qu’il s’enfonce seul dans les bois avec quelques outils et provisions. Il se construit un abri temporaire et l’hiver venu, il défriche quelques acres.

Au printemps, il va chercher sa famille. Sitôt installée, on se hâte de nettoyer le sol pour les semailles. On sème à la volée du blé, du mil et de l’avoine. La mère s’occupe du jardin; elle y cultive du maïs, du navet et des fèves.

Au cours de l’été, le colon poursuit le défrichement de son lot. Il conserve le bois de pin, d’épinette et de cèdre pour la construction. Il brûle les débris et les petits arbres. La cendre est apportée à la «potasserie». La potasse, cendre lessivée, sert de base à la fabrication du savon. La vente de ce produit permet au colon de se procurer quelques outillages. Aussi cherche-t-il un autre revenu. L’industrie du bois lui en donnera l’occasion. A la fin d’octobre, le colon «monte en haut» aux chantiers pour n’en revenir dans la plus part des cas que le printemps suivant.

Plusieurs se souviendront de cette époque où presque tous les hommes partaient pour Saint-Côme voir même en Abitibi pendant que les femmes s’occupaient de la maisonnée non encore terminée. Un de nos oncles Léo Arbour a pendant plusieurs années été Contracteur-Bûcheron dans les régions de Saint-Côme sur la rivière à Bull, sur la rivière Versailles, vers Saint-Zénon et Saint-Michel-des-Saints. Par son expérience, il était devenu un spécialiste des chevaux de traits et il était souvent consulté par les cultivateurs de la paroisse avant d’acheter.

Les premières familles qui s’établissent aux alentours du Lac Cloutier sont éloignées de tout. Assister à la messe du dimanche est parfois difficile car il faut marcher des milles pour se rendre aux paroisses avoisinantes avant que la mission Sainte-Béatrix soit crée. Comme dans toutes les paroisses du nord de Joliette, cela devenait un problème d’aller faire baptiser un enfant.

Voici comment s’effectuait souvent le voyage «des colons»: la marraine montait à cheval, tenant l’enfant dans ses bras, le parrain marchait à côté, tenant le cheval par la bride, et le père, une hache à la main passait en avant afin d’enlever les branches d’arbres qui pouvaient obstruer la route. Ils se dirigeaient ainsi vers le sud à travers le bois, anxieux d’y trouver le curé présent, car le même prêtre desservait en même temps les paroisses de Sainte-Mélanie et Sainte-Ambroise-de-Kildare et demeurait une semaine dans chaque paroisse. Les quatre personnes, parties le matin du Lac Cloutier, n’étaient de retour que tard dans la journée et plus souvent à la brunante.

Suite à l’abolition du régime seigneuriale en 1854, les terres sont divisées en lots et la terre paternelle portera les numéros 296, 297, 298, 299 et pour une période de temps elle inclura les lots 300 et 301.

(Peinture du Lac Cloutier par Cécile Arbour, Artiste peintre.)

La division de tous les lots de la Seigneurie d’Ailleboust en prenant le point d’appui sur le soleil de dix heures est mesuré à la chaîne. Une longueur de chaîne ou ‘’chain’’ en vieux français était de 66 pieds ou 20.1168 mètres et c’est pour cela que dans tous les contrats on retrouve l’expression plus ou moins. Plus tard, ils ont optés pour l’arpent qui donnait 192 pieds. Afin de se convertir à la mesure métrique d’aujourd’hui tous les contrats des terrains ou terre de la Province de Québec doivent être confirmés et lors d’une vente un vendeur se doit de fournir à ses frais un nouveau certificat de localisation respectant les nouvelles normes.

Selon les recherches dans les documents officiels, nous pourrions dire que le premier colon qui a occupé les terres après le régime seigneurial est M. Charles Édouard de Lottinville qui était en place du temps de la Seigneurie d’Ailleboust. Il gardera les lots ci haut- mentionnés jusqu’au 31 juillet 1887 alors qu’ils passent aux mains de M. Maxime Rivest qui en fait donation par testament à M. Wilfrid Rivest. Il est à noter que les premières terres de Saint-Alphonse-Rodriguez à la limite de Sainte-Béatrix portant les numéros 14-a et 14-b (environ 81 arpents) appartiennent également au même propriétaire et seront acquissent le 26 avril 1916 par M. Wilfrid Arbour.

Si nous revenons maintenant aux lots 297, 298, 299, ils furent acquis par M. Pierre Arbour le 16 août 1900 lequel les gardera jusqu’à la vente le 9 juin 1902 à M. Joseph Arbour suivant l’acte numéro 60830 devant le Notaire Amédée Dugas et qui se lit comme suit :

Dans la concession Panet, Seigneurie d’Ailleboust, M. Pierre Arbour, cultivateur vend et cède tous les droits à M. Joseph Arbour, cultivateur du même lieu, de 95 arpents de terre bornés comme suit ; en front le Lac Cloutier et en profondeur la terre de Onésime Préville. Sur le côté gauche à la frontière de Saint-Alphonse-Rodriguez, la terre de M. Wilfrid Rivest. Les lots sont composés des numéros 297-298-299 du cadastre de la paroisse de Sainte-Béatrix. Les parties signent et étant donné que Messieurs Pierre Arbour et Joseph Arbour ne savent pas signer, des témoins signent en place et lieu.

Le prix de vente est $1,600.00 et remboursé de la façon suivante :

1e-)      Hypothèque de $1,600.00 en faveur de M. Wilfrid Rivest, cultivateur, et remboursable en 16 versements égaux de $100.00 chacun, débutant le 1e août 1902, le tout sans aucun intérêt de la part du débiteur.

Note : La radiation de l’hypothèque définitive et complète a eu lieu à la vente de la terre à M. Maurice Arbour et confirmée le 30 septembre 1963 par cause de prescription sous le numéro 39180.

La beauté majestueuse des montagnes qui entourent le Lac Cloutier touche un visiteur qui lors d’un voyage d’affaire dans les paroisses de Sainte-Béatrix et de Saint-Alphonse-Rodriguez tombe littéralement en amour avec ce coin de notre belle région. Dans les décennies qui suivront plusieurs autres touristes, comme ils étaient appelés dans le temps, achèteront des terrains aux abords du Lac Cloutier et y construiront de magnifiques résidences qui apporteront au fil des années un apport économique très important aux deux paroisses car ce dernier se répartit également dans l’une et l’autre.

Cette personne se trouve le Très Honorable Juge J. Mathias Tellier, Juge en chef de la Province de Québec de 1932 à 1942 et Conseiller spécial du gouvernement sur les questions constitutionnelles qui devient le premier résident saisonnier de la paroisse de Sainte-Béatrix. Il venait d’acquérir par bail anphithiotique pour une période de 100 ans l’île appelé aujourd’hui »l’Île Tellier» qui se répartit également entre les deux paroisses. Le présent bail pouvait être reconduit après les 2/3 de son existence pour une période additionnelle de cent années (100) et ce qui fut effectué vers 1979 avant que les terres fédérales ne retournent sous juridiction provinciale au niveau administratif et juridiction légale. Par contre, il faut noter que la juridiction du Lac Cloutier, en se qui à trait au fonds de terrains demeure toujours sous juridiction fédérale.

Le Lac Cloutier étant considéré voie navigable pour y avoir eu de la drave avant et après l’abolition du régime seigneurial. Selon d’autres informations le bail de 100 années serait transféré en propriété unique et définitive aux propriétaires actuels depuis les années 1980.

Cette vente au Juge Tellier est effectuée sous ‘’sing’’ privé le samedi, 5 septembre 1914. L’acte touche également la partie du lot 298 du cadastre officiel de la paroisse de Ste Béatrix et se lit comme suit :

Un terrain borné comme suit : En front par le Lac Cloutier et en profondeur par le chemin public. Les bornes installées en présence des parties sont acceptées par chacun. Les terrains côté ouest et est appartiennent à M. Joseph Arbour. En foi de quoi, ils ont signé et un témoin en lieu et place de M. Joseph  X Arbour qui déclare ne pas savoir signé. Le prix de vente demeure confidentiel et le terrain est encore utilisé comme principal port d’accès pour traverser à l’île.

Afin de profiter de l’essor économique qu’apporte la coupe de bois et les besoins d’agrandir son territoire M. Joseph Arbour entre contact avec M. Gaspard Loyer et lui offre d’acheter les lots 300 et 301 adjacents du côté nord est, de sa terre.

Finalement le 15 octobre 1918, devant le Notaire Amédée Dugas de Joliette établi un acte de vente sous le numéro   44777 et qui se lit comme suit :

Dans la concession Panet, Seigneurie d’Ailleboust, M. Gaspard Loyer vend et cède tous les droits à M. Joseph Arbour, cultivateur, de 136 arpents plus ou moins de terre avec bâtisses incluant grain engrangé ou en culture ainsi que les récoltes de choux de siam, navets et autres. Les lots sont composés des numéros 300-301 du cadastre de la paroisse de Sainte-Béatrix. Les parties signent et étant donné que M. Joseph Arbour ne sait pas signé, un témoin signe en place et lieu.

Cette terre avait été acquise par M. Gaspard Loyer de M. Pierre Loyer le 13 décembre 1917.

Le prix de vente est de $1,450.00 soit $1,200.00 pour la terre et les bâtisses et $250.00 pour la récolte et remboursé de la façon suivante :

1e-)      Paiement comptant de $300.00

2e-)      Hypothèque de $450.00 à Mme Escérine Lemire Marsolais.

3e-)      Hypothèque de $450.00 à M. Gaspard Loyer, remboursable en 4 versements égaux et annuel de $100.00 et un versement annuel de $50.00 le tout débutant le 13 décembre 1918. Le tout avec intérêt de 6%.

4e-)      Paiement du $250.00 pour la récolte sera effectué en 2 versements égaux semi annuel de $125.00 chacun et le premier étant dû le 30 avril 1919.

NOTE : Le 13 septembre 1919, M. Gaspard Loyer vend et cède l’hypothèque de $450.00 à M. Wilfrid Rivest, cultivateur lequel désirait protéger son hypothèque sur les lots 297, 298 et 299.

Jusqu’en 1922, la famille de Joseph Arbour travaille d’arrache pied pour rencontrer ses engagements et faire prospérer son patrimoine, mais le vendredi le 22 janvier 1922 à l’aurore son épouse Béatrix Marion notre grand-mère rend l’âme, laissant son mari et huit enfants dont le plus jeune notre père Maurice n’a que 10 ans. Notre grand-père fut grandement attristé qu’il a vécu les quarante-trois années suivantes seul et rendit l’âme après une longue maladie à l’Hôpital Saint-Eusèbe de Joliette le mardi 15 décembre 1965 à l’âge de 89 ans.

Travaillant fort pour développer sa terre avec ses filles et ses garçons qui l’épaulent dans son quotidien. Tous voyait que le père Joseph s’occupait moins du long terme comme le faisait la grand-mère Béatrix qui était le cœur de la maisonnée et contrôlait les aspects financiers de la ferme. Les factures s’accumulent quelque peu d’années en années, et à la fin de l’été 1933, une autre nouvelle vient prendre toute la paroisse de Sainte-Béatrix par surprise soit la faillite de son frère Eugène Arbour comme marchand général au village.

(Magasin générale des années 1950 à Sainte-Béatrix)

 

(Magasin de gauche: Petite épicerie de Armand Arbour sur la rue Villeray, Mtl)

Le rôle d’un marchand général durant cette époque était de fournir toutes les victuailles pour la table en passant par les vêtements et en plus tous les instruments agricoles incluant les semences. Je me souviens du magasin général de M. Boulé vers l’année 1951 qui était situé en face de l’église de Sainte-Béatrix. Des souvenirs oubliés depuis longtemps et qui datent de l’époque où, enfants, nous accompagnions notre père au magasin général. – «Bonjour, M. Boulé,» disait notre père Maurice en entrant. «Et comment se porte Madame ?» – «Bien, bien, merci, Maurice !» répondait M. Boulé.  Puis, en se tournant vers nous.  -«Et vous, jeunes hommes, prenez une canne en bonbon pendant que votre père et moi parlons affaires (»en parlant à Yves et moi»).»

Et le troc commençait entre mon père et le commerçant pendant que nous savourions la canne en bonbon. – «Bon, voyons voir,» disait   M. Boulé tout en additionnant la facture de notre père. «Thé, café et cinq boîtes de conserves, 50 livres de sucre… et… et… ah oui ! deux cannes en bonbon.» Puis, le père payait et nous sortions du magasin. Je l’entend encore ronchonner : «Toutes les fois, il vous dit de prendre une canne en bonbon et toutes les fois il finit par l’ajouter sur ma facture !» Ça nous dérangeait pas vraiment parce qu’en fin de compte, nous avions toujours notre canne en bonbon !

Dans le magasin général d’Eugène Arbour en 1933, les tablettes étaient remplies, avec des fruits en conserves, des boîtes de céréales, des sacs de farine et de sucre, du thé, du café et des médicaments et dans le hangar il y avait du grain, des semences, du bois de chauffage et de charpente.

Plusieurs items à l’arrière boutique étaient du troc effectué avec les cultivateurs et colons de la paroisse, notre grand-père Joseph et d’autres parents avaient livré dans les mois précédents beaucoup de bois de chauffage et de charpente ainsi que des victuailles qui n’avaient curieusement pas encore été réglé et aucune facture n’apparaissait dans les livres d’entrées du magasin. Par contre, mon grand-père avait acheté des matériaux et des victuailles pour sa famille et ceci était dûment inscris dans les livres avec sa signature et Albina l’épouse d’Eugène voyait à cela. Nous n’avons jamais été capable de savoir combien il devait à ses frères mais selon l’attitude de nos parents lorsqu’ils parlaient de cet épisode, ils n’étaient pas locaces concernant cet oncle.

A la fin d’août 1933, après l’assemblée des créanciers, mon grand-père reçoit une lettre enregistrée de la Banque Canadienne Nationale de Joliette lui réclamant un billet de $120.00.  Notre grand-père comptait sur le remboursement du marchand général pour payer également son hypothèque de $450.00 à Mme Escérine Marsolais pour les lots 300-301.

Le 13 septembre 1933 devant le Notaire Dugas, il signe une hypothèque en faveur de la Banque Canadienne Nationale sous le numéro 60835 et qui ce définit comme suit :

L’hypothèque est pour une somme de $620.00 et est utilisée pour le remboursement des effets suivants :

1e-)      Lettre de garantie de $500.00 signée le 19 septembre 1933 et remboursement hypothècaire à Mme Escérine Lemire Marsolais.

2e-)      Billet de $120.00 saisie suite à la faillite de Eugène Arbour, marchand pour marchandises.

L’hypothèque de la Banque Canadienne Nationale du Canada de Joliette est affectée sur les lots 300 et 301 du cadastre officiel de la paroisse de Ste Béatrix pour une partie constituant environ 40 arpents de terre irréguliers bornés comme suit :

Par la terre de M. Jos Loyer d’un côté et de l’autre par la terre de M. Zéphirin Gariepy et par une autre partie par la terre de M. Arthur Latendresse et Georges Latendresse et une autre partie par la terre de M. Jos Marion et par une autre partie par la terre de M. Pierre Loyer et par une autre partie par un cap de roche reconnaissable.

L’année suivante, il doit remboursé son hypothèque de $450.00 plus les intérêts à M. Gaspard Loyer et demande à Mme Marie Marion, bourgeoise de lui prêter la somme de $300.00 qui est manquante pour le remboursement et lui délivre une hypothèque sous le numéro 61865 signé le 5 août 1934 et qui ce lit comme suit :

L’hypothèque est pour une somme de $300.00 et Dame Marie Marion déclare avoir reçu cet argent d’un don de M. Joseph Marion et donc son mari n’a pas à intervenir dans l’acte de signature.

La dite hypothèque porte un taux d’intérêt de 6% et affectée sur la terre de 136 arpents des lots 300-301 du cadastre officiel de Ste Béatrix.

NOUVELLE GÉNÉRATION

Ayant atteint l’âge de 61 ans et voyant ses forces diminuées progressivement notre grand-père accepte de passer les reines de la terre paternelle suite à une offre effectuée par notre père qui de plus avait des vues pour un mariage prochain et qui avait été annoncé durant la période des fêtes de 1936.

Donc le 4e jour de février 1937 devant Le Notaire Victor Lafortune un acte de vente sous le numéro 64569 est passé et ce lit comme suit :

A comparu : M. Joseph Arbour, cultivateur, lequel par ces présentes, vend, avec les garanties ordinaires de droit à son fils Maurice Arbour, cultivateur du même lieu, présent et acceptant acquéreur ce qui suit à savoir : (tel que décrit officiellement sans corrections)

1e-)      Une terre comme et désignée comme étant les lots numéro 297-298-299 des plans et livre de renvoi officiels du cadastre de la paroisse de Sainte-Béatrix incluant les bâtisses érigées; sauf à distraire cependant du lot 298 le terrain vendu à l’Honorable Juge J. Mathias Tellier suivant une vente sous ‘’sing.’’ privée en date du 5 septembre 1914.

2e-)      Une autre terre connue et désignée comme faisant partie des lots 300-301 contenant cette dite terre, environ 8 arpents de largeur sur 16 arpents de profondeur, plus ou moins et bornée comme suit; en front par un chemin public et en profondeur par le terrain appartenant à M. Azarie Latendresse, d’un côté par Joseph Marion sur représentants, et de l’autre côté par Henri Loyer, avec les bâtisses dessus construites.

3e-)      Tout le roulant de ferme comprenant ; animaux, instruments aratoires et tous autres objets mobiliers se trouvant actuellement sur les terres ci-dessus décrites, ainsi que les meubles de ménage; tel que le tout si trouve présentement et avec les servitudes actives et passées apparentes et occultes y attachées.

Déclarations du vendeur : le vendeur déclare :

a-)       Qu’il est veuf, b-) Qu’il est propriétaire des immeubles ci-dessus décrits par bons titres enregistrés. Au moyen de la présente l’acquéreur jouira et disposera de tout ce qui présentement acquis à titre de propriétaire absolu, à compter de ce jour, à la charge.

1e-)     payer les frais et honoraires des présentes.

2e-)      de payer les taxes municipales et scolaires et autres impositions foncières de nature quelconque, et ce, tant pour le passé qu’à l’avenir.

Prix : La présente vente est en autre faite pour et moyennant la somme de $1,900.00 sur et en déduction de laquelle somme, le vendeur reconnaît avoir reçu considération pour $1,600.00 dont quittance pour autant. Quand au solde du prix de vente, c’est-à-dire la somme de $300.00, l’acquéreur s’engage et s’oblige de le payer à l’acquit du vendeur qu’il l’en charge à Dame Marie Marion, à qui telle somme est due en vertu d’une obligation enregistrée à Joliette le 21 août 1934 sous le matricule 61865, il ne résultera cependant pas de nouvelles hypothèque, en faveur de la créancière Dame Marie Marion.

DONT acte faite et passé en la cité de Joliette, Étude, sous le numéro 2344 des minutes du notaire soussigné et après lecture faite, le vendeur déclare ne pas savoir signé en présence de Mademoiselle Françoise Goulet, sténographe majeure de la cité de Joliette qui a signée comme témoin, l’acquéreur à signé le tout, avec et en présence de nous Notaire. :

(Signé) Joseph X Arbour (X=marque), Françoise Goulet, Maurice Arbour, Victor Lafortune, Notaire. Vraie copie demeure à l’étude du notaire. (Deux mots rayés sont nuls).

Le lundi le 17e jour de mai 1937,  Maurice réalise sa promesse effectuée en décembre 1936 et épouse Mademoiselle Noëlla Beaudry fille de feu Joseph Beaudry et Albina Goyet et une autre histoire sera à racontée prochainement.

1736 à 1937

Nous sommes à recueillir et rassembler nos notes pour l’écriture de l’autre histoire comme recommandée par ma Nièce Amélie Arbour. Un plan ou projet sera bientôt dépôsé.

Vendredi, 5 juillet 2014 (Révision). René Arbour

Adresse de courriel:          [email protected]

 

By René Arbour

Management certificate of Credit Card (New York - 1983-84) Bac Administration , Security for the people (Minesota 1984)