Une autre Histoire sur Jean-Baptiste (1734-1801)

Jean-Baptiste Chebroux dit Latendresse voit le jour le vendredi 25 juin 1734 à Poitou (Deux-Sèvres).
1 Le fait qu’il portait un surnom – Latendresse – est l’indice principal qui porte à croire qu’il était soldat. À l’époque tous les soldats n’utilisaient que leur surnom. Leur vrai nom était souvent inconnu de leurs confrères. De plus, plusieurs anciens soldats français s’installent dans la paroisse de l’Assomption où ils semblent particulièrement invités par le curé d’alors, le Sulpicien De Geay.

SergentRoyal-1700

Une autre Histoire sur Jean-Baptiste (1734-1801)

Par Jacques Latendresse.

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Jean-Baptiste Chebroux dit Latendresse voit le jour le vendredi 25 juin 1734 à Poitou (Deux-Sèvres).
1 Le fait qu’il portait un surnom – Latendresse – est l’indice principal qui porte à croire qu’il était soldat. À l’époque tous les soldats n’utilisaient que leur surnom. Leur vrai nom était souvent inconnu de leurs confrères. De plus, plusieurs anciens soldats français s’installent dans la paroisse de l’Assomption où ils semblent particulièrement invités par le curé d’alors, le Sulpicien De Geay.

L’initiative du curé ne plait pas aux parents. L’enfant devait se nommer Jean, prénom de son père et de son parrain. C’est de ce prénom, et non celui de Jean-Baptiste, que ses parents, Jean Chebroux et Marie Petit, appellent leur fils tout au long de leur vie.
Jean et son frère Nicolas, son cadet d’un an, jouent beaucoup ensemble.

 

Malheureusement, Nicolas décède à l’âge de 4 ans. Jean a deux jeunes sœurs, Catherine et Marie et deux demi-sœurs plus âgées, Perrine et Marie. Son demi-frère Jean est âgé de 16 ans. Pour distinguer les deux Jean, les parents pouvaient utiliser un sobriquet.
Jean aime voir son père, en tenue de sergent royal, précéder les dignitaires lors des défilés de la commune. Il aime aussi lorsque son père l’emmène voir « la maison du Mauparler », là où il travaille. Hélas, Jean perd son père à l’âge de 8 ans.

Deux mois après le décès de son père, Jean assiste au mariage de sa tante, Catherine Petit. Elle épouse Jean Paillou à Saint-Maurice le 25 juin 1743. Marie Petit, sa mère âgée de 30 ans, allait-elle se remarier ? Étonnamment, elle subvient seule aux besoins de ses enfants et décède « de son vivant épouse veuve de défunt Jean Chebrou » à l’âge de 73 ans, le 13 avril 1784, à Gençay.

Un autre moment marquant dans la vie de Jean Chebroux est la procession de pénitence du 26 décembre 1745 à Gençay. Voici ce qu’écrit le curé Ribeaudeau de la paroisse de Saint-Maurice : « nous avons ouvert le jubilé pour cette paroisse, qui avait été accordé par Notre Saint-Père le Pape Benoist 14, pour demander à Dieu la paix entre les princes chrétiens, et par extension à la France, à la demande que luy en a faite notre Roy très chrestien.

 

Cette ouverture s’est faite par une procession de pénitence, que nous avons faite à N.-D. de Gençay. Le dit jubilé doit durer quinze jours et doit se terminer par une procession d’action de grâces, le dimanche 9 janvier 1746. »[1]
La guerre de la succession d’Autriche avait débuté en 1741 et se termine en 1748. Louis XV est alors roi de France

Son métier et son engagement

Très tôt, Jean apprend le métier de boulanger probablement avec son demi-frère Jean. Ce dernier est dit maître boulanger en 1754. « A cette époque, l’apprentissage, qui était de cinq années, devait être suivi de quatre années de compagnonnage. Après ces neuf ans, l’ouvrier, à moins d’être fils de maître, devait faire un chef-d’œuvre, et pouvait, en payant un brevet de 40 livres et 900 livres de maîtrise, exercer enfin comme maître. »[2]
Jean assiste au mariage de sa sœur Catherine, « fille mineure de feu jean chebrou, sergent royal et de marie petit ». Elle épouse Jean Martin le 9 janvier 1756 à Gençay.
Huit mois plus tard, le 29 août 1756, la guerre débute de nouveau entre la France et l’Angleterre.

 

Jean Chebroux est alors un jeune célibataire de 23 ans. Sachant sa mère bien entourée de son demi-frère Jean, et de son beau-frère Jean Martin, deux considérations l’incitent à s’engager. La première est l’assurance d’une paye car le revenu d’un simple boulanger est précaire. En effet, la France avait connue deux années de famine, en 1750 et en 1752.

 

De même, l’été 1756 est frais à sa mémoire : « 15 juin, VOULON : il tomba icy une gresle d’une grosseur prodigieuse. Les plus petits grains étoient comme des œufs de pigeons, les plus gros pesoient au moins deux livres. Le nuage se leva vers les trois heures du soir du costé du couchant et dévasta les paroisses de … Voulon…, et en partie celles de … Gençay et St-Maurice. Le bruit de la gresle étoit si grand qu’on entendoit pas celuy du tonnerre. Tout ce qui étoit sur terre fut entièrement perdu et les tuiles des maisons cassées. » [3] La deuxième considération est qu’au fond de lui, Jean désire porter fièrement l’uniforme tout comme son père.

Au printemps 1757, le lieutenant-colonel de Gignoux recrute Jean Chebroux. Il s’engage en principe, pour une période de six ans. Quel chemin prend-il pour aller à La Rochelle? Sur la carte Cassini, nous voyons une route reliant Poitiers à La Rochelle, correspondant à la Nationale 11 d’aujourd’hui. Pour rejoindre cette route, à partir de Gençay, il faut se rendre à Lusignan. La carte Cassini n’indique aucune route entre Gençay et Lusignan, mais il devait exister un chemin secondaire reliant ces communes locales.

 

Ce chemin correspondrait aujourd’hui à la route départementale 742. Jean se rend-il à La Rochelle pour s’y enrôler? Ou bien, le Sieur de Gignoux l’enrôle-t-il dans sa région natale? Dans les deux cas, Jean prit ce même chemin, seul ou … escorté.

À La Rochelle, Jean remarque les tours à l’entrée du port, soit la Tour de la chaîne, la Tour St-Nicolas, et entre les deux, la petite Tour de la chaîne. Quant à la Tour de la Lanterne, un peu en retrait, elle accueille normalement les recrues en attente d’un transfert pour l’Ile de Ré[4]. Mais en 1757, elle ne sert pas à cet usage, étant remplie de prisonniers anglais. Jean et les nouvelles recrues s’embarquent pour la forteresse de l’île de Ré.

Picture: Tours de La Rochelle avant 1864 par Juste Lisch
À la forteresse, située à Saint-Martin, Jean s’initie aux rudiments de sa nouvelle carrière militaire. Puis vient le grand jour. « À la citadelle de ré », un « détachement de 50 hommes de troupes » se présente devant le « lt-col de Gignoux ».

Ces hommes sont regroupés selon les « levées » des recruteurs, soit celles « de Gignoux » (16), « de boucher » (23), « de ficher » (2), « de lamorliere » (9), pour un total de « 50 hommes ».

À tour de rôle, chacun d’eux s’identifie en déclinant dans l’ordre son nom, le nom de son père, le nom de sa mère, son lieu de naissance, et sa profession.

Le second appelé s’avance : « jean chebroult, jean, marie petit, gençay Poitou, boulanger ».Jean Chebroux est l’une des seize « recrue de Gignoux ». Tous « embarquée le 26 may 1757 sur le navire la liberté pour quebec ».[5]

Jean Chebroux est boulanger. Tout comme lui, aucun de ses compagnons de route n’est soldat de métier. Ils sont aubergiste, cardeur, carrossier, charpentier, cordonnier, couvreur, dragueur, jardinier, laboureur, libraire, limonadier, orfèvre, serrurier, tailleur, tanneur et tisonnier.[6]

Vers la Nouvelle-France

La Liberté est un navire marchand de 400 tonneaux armé par la famille Admirault et commandé par le capitaine Castaing.[7] Pour l’époque, c’est un assez gros navire, ayant possiblement 100 pieds de long par 29 de large et 12 pieds de tirant d’eau. Son équipage serait constitué d’une cinquantaine de matelots.[8] Picture: Liberté 1757

Avant son départ, Jean reçoit « un sarrau de toile gris-blanc garni de 18 boutons de laiton, une culotte de toile grise, une paire de bas, une paire de souliers, une ou deux chemises, un bonnet de laine, un peigne, une couverture et un hamac ».[9]

Bien que la liste de passagers soit dressée le 26 mai, le départ ne s’effectue que quelques jours plus tard. Lorsque le vent est propice, le capitaine Castaing ordonne de lever les ancres, de hisser les voiles. Ces dernières au nombre de dix couvrent une surface près de 1850 m2. Quant aux ancres, on les lève à l’aide du grand cabestan puisque la maîtresse ancre pèse 2600 livres, tandis que la seconde n’est que de 1950 livres. [10] Et le voyage commence. On dénombre vingt-quatre transports de troupes en 1757 de La Rochelle ayant les destinations suivantes : La Martinique (4), l’Isle Royale (10), Cayenne (2), Le Cap (1), et Québec (7).


La Liberté doit échapper à la surveillance de la Royal Navy. Celle-ci capture le Beauharnais , quelques jours plus tôt, soit le 25 mai. Ce navire de 280 tonneaux, parti de La Rochelle le 20, est conduit à Portsmouth, en Angleterre. [11]

 

Que fit Jean Chebroux au cours de cette traversée ?

Jean, ayant en main son hamac et sa couverture, doit trouver un endroit où dormir. Un membre de l’équipage, muni d’un fanal éclairé par une bougie, prend en charge l’installation des recrues. Un vaisseau de guerre de 500 tonneaux possède trois étages ; il est possible que le Liberté, en ait autant. Au-dessus du niveau de flottaison, il y a l’étage principal, haut de 6 pieds ; tandis qu’en dessous, c’est la cale. Celle-ci est répartie en deux étages par un faux-pont. La hauteur de l’entre-deux ponts n’est que de 5 pieds.

Jean descend sous le pont supérieur. Il marche la tête courbée afin d’éviter les baux : poutres transversales soutenant le pont supérieur. Il cherche un emplacement délaissé par l’équipage. S’il n’en trouve pas, il descend dans la cale, en marchant cette fois-ci le corps courbé. Finalement, il accroche son hamac, Dû à la promiscuité des gens et à l’obscurité du navire, tout le monde dort habillé [12].

Le premier repas de la journée, vers sept heures, consiste en des biscuits et du cidre sinon de l’eau. « Le biscuit français a fort bonne réputation et les passagers le trouvent excellent ». La ration quotidienne de biscuits est d’au moins 1 livre, de fèves de 100 ml et celle de vin 1.4 litre. Au dîner, vers dix heures ainsi qu’au souper vers seize heures, « il fait potage … de gru (semoule de seigle ou d’avoine, parfois de maïs), de febves (fèves ou haricots) ou de poids (pois chiche)… Ce potage comporte de l’huile d’olive, de façon à être nourrissant. Trois jours par semaine, aux deux repas ce potage est complété, ou remplacé… » par de la morue, du lard ou du bœuf. [13]

Par beau temps, Jean ainsi que ses compagnons, demeurent sur le pont supérieur. Les passagers n’ont aucune tâche à accomplir. Avec une mer et un ciel à l’infini, ils jouent aux dés et aux cartes pour se désennuyer. Ils observent aussi ce qui se passe autour d’eux. Les canons assurant la protection du navire, la barre du gouvernail, les instruments de navigation et le sablier mesurant la durée des quarts se retrouvent à la timonerie. Le gaillard surplombe cette dernière. Du haut du gaillard, le pilote crie ses ordres au gouverneur, le matelot en charge du gouvernail. On emploie ce dernier que lorsque le navire atteint une certaine vitesse. Celle-ci est estimée « à vue, en regardant passer l’eau le long de la coque, en se plaçant toujours à la même hauteur ».

 

Le capitaine Castaing loge derrière la timonerie. Puis, la chambre du conseil suit celle du capitaine [14]. Entre le souper et la nuit tombante, c’est le temps de repos, où l’équipage danse, chante et joue à divers concours d’habiletés. La nuit venue, c’est l’heure du coucher. Le silence se fait. [15].

Que dire de l’hygiène?

 

« S’ils se lavent régulièrement les mains et la face, les gens de l’époque prennent rarement un bain et les douches n’existent pas. En général, ils ont peur de se plonger dans l’eau parce qu’ils craignent de prendre froid ou d’attraper des infections. Les registres du tribunal de Louisbourg citent le cas d’une femme de 50 ans qui, après être tombée dans un puits, a déclaré que c’était la première fois de sa vie qu’elle se baignait. À cause de cette réticence à prendre des bains, beaucoup de gens sentent très fort ». [16]

 

Que dire du lieu d’aisance, nommé poulaine? Diderot, dans son Encyclopédie paru en 1751, écrit : « c’est un assemblage de plusieurs pièces de bois qui font une portion de cercle, & qui se terminent en pointe: on en fait la partie de l’avant du vaisseau, qui s’avance la première en mer par une grande saillie qu’elle fait. C’est dans la poulaine que l’on va laver & blanchir le linge, & se décharger le ventre. ». [17].

Quittant les berges de l’île de Ré, la Liberté remonte la côte française. Puis, il tourne cap à l’Ouest vers l’Atlantique entre l’Isle-Dieu et Belle-Isle, L’Isle-Dieu située en Vendée, à 46° 43′ de latitude s’appelle aujourd’hui l’Île-d’Yeu, Quant à Belle-Île, elle se trouve en Bretagne, à 47° 19′. Le navire maintient le cap entre le 43° et le 47°de latitude grâce à ses instruments de navigation. Quels sont-ils? Deux compas permettent de garder le cap. L’octant inventé par Hadley en 1731, sert à observer la latitude à l’aube et au crépuscule. La lanterne à chancelle fournit l’éclairage nécessaire. Quant à la détermination de la longitude, l’usage du sextant n’apparaît que plus tard. [18]. Picture: Carte France, Golfe de Gascogne.

Après de nombreuses semaines, au grand soulagement de tous, on atteint le Grand Banc de Terre-Neuve. La Liberté se dirige au sud de Terre-Neuve car les glaces du détroit de Belle-Isle au nord de Terre-Neuve gênent la navigation. Il passe près de Saint-Pierre (-et-Miquelon), pénètre dans le golfe du Saint-Laurent. Il se faufile entre ente l’île Saint-Paul, à l’extrémité nord de l’île Royale (Cap Breton), et le cap de la Raie (Cape Ray), à Terre-Neuve. Il croisse l’île aux Oiseaux (Rocher-aux-Oiseaux), au nord de l’archipel des îles-de-la-Madeleine et longe la rive gaspésienne.

 

Durant ces manœuvres, le capitaine cherche à éviter de nouveau la Royal Navy. L’Angleterre a fondé Halifax en 1749 sur un territoire concédé par la France au Traité d’Utrecht de 1713. Elle menace par terre et par mer, l’île Royale et sa forteresse, Louisbourg. [19]. Picture: Cartes de Nouvelle-France, 1656. Picture: Golfe Saint-Laurent, 2007.

CarteQuebec1611
La navigation sur le fleuve Saint-Laurent est dangereuse. Le capitaine du navire doit engager un pilote canadien connaissant le fleuve. Il le fera soit à : l’Île du Bic, l’Île Verte ou l’Île- aux-Coudres. À partir du Cap-aux-Oies, au nord des Éboulements, débute le chenal des vaisseaux, appelé aujourd’hui le chenal du Nord. Puis on atteint le chenal des Grands Voiliers, au sud de l’Île d’Orléans. Pour y accéder, on passe par la traverse ayant au nord l’île d’Orléans et au sud, l’île Madame et l’île aux Ruau. [20].

« Le navire, la Liberté, portant l’habillement complet de 3200 hommes et 60 hommes de recrue est rentré aujourd’hui en rade (à Québec, entre 28 et 31 septembre 1757). Il avait d’abord, ainsi que plusieurs autres, eu son chargement en farine et lard. L’ordre est venu de le décharger pour prendre autre chose. Il se passe quelque intrigue parmi les ministres subalternes. Nous souffrons de ses effets. La cause nous est inconnue; nous ne pouvons que la soupçonner » [21].

À cette époque, le port de Québec tout comme ceux de La Rochelle et de Saint-Martin-de-Ré, ne possèdent aucuns corps-morts permettant aux navires d’accoster aux quais. Les navires demeurent en rade, autrement dit au large. Les marchandises et les passagers sont transportés par de petits bateaux à fond plat appelés gabarres.

Après un voyage d’environ quatre mois, Jean Chebroux met finalement pied à terre en Nouvelle-France.Picture: Vue de Québec 1761. Pictures of Nouvelle-France 1656

Pictures of

Nouvelle-France 1656

Golfe St-Laurent 2007

Both are

De / from Atlas et toponymie du Canada

© Droits de la Couronne réservés, 1969

 

Picture

France Glf Gascogne

De / from Le Grand Atlas du Canada et du Monde, 2e Édition

©DeBoeck & Larcier, S.A. 2006, Bruxelles

 

Picture

Liberté  1757

De / from Archives Départementales de la Gironde

6 B 101* 25-4-1757, 6 B 101* fol. 146

Archives de la Vienne, Série E (supplément)… registres avant 1791,

Histoire, France, Tourisme, villes, traditions, légendes, gastronomie, patrimoine, libraire, qu… . – [En ligne]. – c1999-2007. – http://www.france-pittoresque.com – (Page consultée le 25 février, 2007) [Les boulangers Partie 2/2]

Cercle généalogique Poitevin – Herage – [En ligne] – c2002-2006 – http://www.herage.org – (Page consultée le 25 février, 2007) [Histoire / Le climat en Poitou au 18e siècle]

Hector Besner – Famille Besner d’origine française – [En ligne] – http://www.besner.org – [Page consultée le 25 février, 2007) – [à l’ile de Ré commence l’aventure de notre ancêtre canadien]

microfilm bobine F-1535, Fonds des Colonies MG1-Série F5B. Passagers, Archives Nationale du Canada

Idem 5

Bosher, J. F. – Négociants et navires du commerce avec le Canada de 1660 à 1760 ; dictionnaire biographique. – Traduction du Secrétaire d’État. – Ottawa : Service canadien des parcs, lieux nationaux, c1992. – 263 p. – ISBN 0660938111

Latendresse, Jacques – Mémoires de la  Société Généalogique Canadienne-Française. – Volume 56, numéro 2, cahier 244, été 2005

René Chratrand, – Patrimoine militaire canadien : d’hier à aujourd’hui. – Serge Bernier – Montréal : Art Global, c1993-c2000. –  v. 1, p.121-123

Jean Merrien. – La vie quotidienne des marins au temps du roi  soleil. – [Paris] : Librairie Hachette, c1964. – p. 31, 51, 163

Idem 7 Bosher…

Jean Merrien. – La vie quotidienne des marins au temps du roi  soleil. – [Paris] : Librairie Hachette, c1964. – p. 34-37

Jean Merrien. — La vie quotidienne des marins au temps du roi  soleil. — [Paris] : Librairie Hachette, c1964. – p. 159, 167, 168, 186, 189

Jean Merrien. – La vie quotidienne des marins au temps du roi  soleil. — [Paris] : Librairie Hachette, c1964. – p 190, 199

Idem 14

Parc Canada – The official Research Site for the Fortness of Louisbourg – [En ligne] – Mise à jour le 11 juin 2006, c1995 —  http://fortress.uccb.ns.ca – (Page consultée le 25 février, 2007) [Louisbourg – La collectivité : http://fortress.uccb.ns.ca/Search/scol_f5.html ]

Diderot et D’Alembert. – Encyclopedie. – [En ligne]. – http://portail.actif.fr/encyclopedie/index.htm. — (Page consultée le 25 février, 2007)

Gilles Proulx . — Entre France et Nouvelle-France. — La Prairie : M. Broquet ; Ottawa : Parcs Canada, Approvisionnements et services Canada, Centre d’édition, c1984. – p. 55-56

Gilles Proulx . — Entre France et Nouvelle-France. — La Prairie : M. Broquet ; Ottawa : Parcs Canada, Approvisionnements et services Canada, Centre d’édition, c1984. – p. 59, 77

Corporation des pilotes de Saint-Laurent – Corporation des pilotes de Saint-Laurent – Maison du Pilote-Québec. – [En ligne]. – c2001 —  http://www.pilotesbsl.qc.ca – (Page consultée le 25 février, 2007) [Le besoin de former des pilotes]

Louis-Antoine de Bougainville — Écrits sur le Canada : Mémoires, journal, lettres. — Sillery : Septentrion, 2003. – p. 243. – ISBN 289448304X

Golfe St-Laurent 2007. Both are De / from Atlas et toponymie du Canada
© Droits de la Couronne réservés, 1969.

[21] Louis-Antoine de Bougainville — Écrits sur le Canada : Mémoires, journal, lettres. — Sillery : Septentrion, 2003. – p. 243. – ISBN 289448304X.


Il est le fils légitime de Jean Chebroux, Sergent-Royal, âgé de 38 ans et de Marie Petit, âgée de 24 ans. A sa naissance, il a pour frères et sœurs : Geneviève (née en 1719), Perrine (née en 1720), Marie (née en 1721), Jean (né en 1723), René (né en 1729), Nicolas (né en 1733).Jean-Baptiste sera Cultivateur, Laboureur, Journalier. Le 25 juin 1734, le curé Pouvrasseau de la paroisse de Notre-Dame de Gençay, France, baptise un enfant né la veille.

 

Il lui donne le nom de Jean-Baptiste, en l’honneur du Saint de ce jour. « Le vingt cinq juin 1734 a esté baptisé jean baptiste fils légitime de jean chebroux et de marie petit le parrein a esté jean chebroux et la marreine elizabeth petit. [signatures] elizabeth petit Pouvrasseau curé »Son père Jean meurt en 1760, Jean-Baptiste est âgé de 25 ans. Sa mère Marie meurt en 1760, Jean-Baptiste est âgé de 25 ans. Il s’unit avec Marie-Agathe Gagnon (1743-1763), la fille légitime de Louis Gagnon et de Marie-Madeleine Neveu.Ce couple aura deux enfants :- Jean-Baptiste né en 1761.- Marie-Agathe née en 1763.Ils se marient le dimanche 19 octobre 1760 à L’Assomption – Église de l’Assomption. En 1761 naît son fils Jean-Baptiste. Jean-Baptiste est âgé de 26 ans. En 1763 naît sa fille Marie-Agathe. Jean-Baptiste est âgé de 28 ans.

En 1763 son épouse Marie-Agathe meurt, Jean-Baptiste est âgé de 28 ans. Il s’unit avec Madeleine Jarret dite Beauregard (1747-1817), la fille légitime de Joseph Jarret et de Charlotte Lemaire. Ce couple aura six enfants :- Jean-Baptiste né en 1767.- Nicolas né en 1769.- Marie-Louise née en 1772.- Pierre né en 1778.- Louis né en 1779.- Marie-Archange née en 1787.

 

Ils avaient d’abord conclu un contrat de mariage devant le notaire P. C. Duvernay à Verchères, le 11 février 1765, dans la maison des parents de la future épouse. Ce contrat de mariage est aussi un véritable testament pour les époux.3C’est de ce deuxième mariage que sont issus tous les Latendresse.

 

En 1799, Jean-Baptiste Chebroux et son épouse ayant sans doute mérité la retraite, se « donnent » par contrat devant notaire à leur fils, Pierre, encore célibataire et âgé de 21 ans. Celui-ci s’engage à subvenir à leurs besoins pour le reste de leurs jours et de les faire inhumer convenablement. Ils se marient le lundi 18 février 1765 à Verchères – Église Saint-François de Verchères.

Histoire des Latendresse 13

1 Le fait qu’il portait un surnom – Latendresse – est l’indice principal qui porte à croire
qu’il était soldat. À l’époque tous les soldats n’utilisaient que leur surnom. Leur vrai nomét ait souvent inconnu de leur confrères. De plus, plusieurs anciens soldats français s’installent dans sa paroisse de l’Assomption où ils semblent particulièrement invités par le curé d’alors, le Sulpicien De Geay.

2 Le lecteur pourra constater que plusieurs des mariages de nos ancêtres ont eu lieu le lundi ou le mardi. En fait lors d’une petite étude que nous avons fait sur le sujet, nous avontsr ouvé que près de 50 % des mariages catholiques célébrés au Québec avant la Deuxième guerre mondiale ou en Acadie avant la déportation de 1755 ont été le lundi. Environ 25 % ont lieu le mardi et le reste est partagé plus ou moins également entre les autres jours de la semaine.

 

Nous avons essayé de trouvé pourquoi cette préférence du lundi : coutume, habitude, raison pratique ? L’auteur Yves Landry nous a finalement renseigné à ce sujet : « Le choix du jour de la semaine pour contracter mariage n’était pas non plus laissé au hasard des circonstances.

Trois journées sur sept se prêtaient mal aux festivités nuptiales, le vendredi et le samedi arce qu’il s’agissait de journée d’abstinence, le dimanche à cause de l’obligation d’assister à la messe dans sa propre paroisse [selon le Rituel du diocèse de Québec, p. 348, publié au synode 1690]. Si l’on s’en tient aux prescriptions du premier synode de Québec, tenu en 1690, le lundi matin devait constituer le meilleur moment pour convoler:

Les Curés et les Missionnaires auront soin de garder la louable coutume de ne marier que le matin, après s’être informés si les contractants se sont approchés des Sacrements le jour précédent. Nous défendons surtout de les marier le jour qu’ils auront communié, et à une heure indue de la nuit, et de dire la messe après midi [selon le Rituel du diocèse de Québec, p. 273]. »

Voir LANDRY, Yves, Orphelines en France, pionnières au Canada : Les Filles du roi au XVIIe siècle, Leméac, 1992, page 136.Le 31 janvier 1767 naît son fils Jean-Baptiste. Jean-Baptiste est âgé de 32 ans.

Le 19 février 1769 naît son fils Nicolas. Jean-Baptiste est âgé de 34 ans. Le 25 décembre 1772 naît sa fille Marie-Louise. Jean-Baptiste est âgé de 38 ans. Le 13 février 1773 sa fille Marie-Louise meurt, Jean-Baptiste est âgé de 38 ans. Le 18 novembre 1778 naît son fils Pierre. Jean-Baptiste est âgé de 44 ans. Le 19 décembre 1779 naît son fils Louis. Jean-Baptiste est âgé de 45 ans. Le 14 février 1787 naît sa fille Marie-Archange. Jean-Baptiste est âgé de 52 ans. Le 14 août 1787 sa fille Marie-Archange meurt, Jean-Baptiste est âgé de 53 ans. Jean-Baptiste Chebroux dit Latendresse est décédé le jeudi 2 avril 1801, à l’âge de 66 ans, à Saint-Paul. Il est inhumé le 4 avril 1801 à Saint-Paul – Cimetière de Saint-Paul-de-Joliette.

 

By René Arbour

Management certificate of Credit Card (New York - 1983-84) Bac Administration , Security for the people (Minesota 1984)