Nos ancêtres saintongeais

GrandH-2009

 Nos ancêtres saintongeais

 Article de l’historien Roger Bellemare paru en 2009

dans le site français «Histoire et Passion»: http://www.histoirepassion.eu/spip.php?article848

 

«1658 – Étienne et Jean Gellineau, ancêtres saintongeais des familles Bellemare, Gélinas et Lacourse de la Nouvelle-France».

Une famille saintaise émigre en Nouvelle-France au milieu du 17e siècle, en quittant pour toujours une Saintonge où la vie est devenue trop difficile.

Un descendant québécois d’Étienne Gellineau nous raconte cet épisode de la vie de son ancêtre et parle des lieux où sont ses racines:

Étienne Gellineau s’engage pour la Nouvelle-France le 11 mai 1658 avec son fils Jean. Ils quittent la Saintonge le 29 mai à partir du port de La Rochelle et arrivent à Québec le 6 août 1658.

Étienne habite dans la paroisse Saint-Eutrope de Saintes. Ses parents sont Charles Gellineau et Catherine Durand. Cette famille “tenait feu et lieu” dans «La Salanderie», près du moulin de Lucérat.

Leur fils (Étienne) y serait né vers 1624. Il a vraisemblablement été baptisé dans l’église Saint-Vivien au lieu nommé «Les Gonds» situé à environ 2 km de la maison familiale.

Étienne Gellineau a épousé Huguette Robert, fille de Jean et de Marie Charrier, le 27 juin 1645 dans l’église Saint-Michel de Saintes.

Un tournant de l’histoire se prépare pour le couple Gellineau-Robert et leurs enfants Jean, Thomas et Louise établis à Saintes où le père tient une boutique de marchand sargier dans la paroisse Saint-Eutrope. Charles Gellineau décède le 18 septembre 1649 «sur le coup de midi». En 1651, le siège de la ville oblige la famille à se réfugier au lieu-dit Les Charrier, près de Lucérat, chez les parents d’Huguette Robert. Des biens furent entreposés à la maison paternelle à La Salanderie. Le décès de Jean Robert, père d’Huguette, survient vers cette date. La profession d’Étienne Gellineau n’assure plus le soutien financier de la famille. Des quartiers de la ville de Saintes sont ravagés par les Protestants. À cela s’ajoutent des disettes céréalières dans toute la Saintonge. Catherine Durand quitte La Salanderie pour aller s’établir à Saint-Sorlin, situé sur l’autre rive de la Charente, suite à son mariage avec Simon Compagnon en 1653.

L’inventaire de ses biens contient des accessoires de sargier et le sieur Compagnon a beaucoup de dettes qui sont réglées par Catherine Durand. Son fils Étienne ne pourra plus compter sur sa mère et doit se recycler comme charpentier de gros oeuvres, tel que mentionné dans son contrat d’engagement pour la Nouvelle-France, le 11 mai 1658. Il y est déclaré «demeurant à Tasdon lez [près de] cette ville [La Rochelle]” (AD-3e 2059-Arnaud)».

Toutes les circonstances sont présentes pour amener Étienne Gellineau à la croisée des chemins. Sa jeune famille a besoin de revenus et l’engagement pour la Nouvelle-France lui offre 108 livres tournois par année pendant trois ans. Après entente avec son épouse, il ira au Nouveau-Monde avec son fils Jean et elle demeurera chez sa mère au village Les Charrier avec ses deux enfants Thomas et Louise.

À cette date, Étienne Gellineau et son fils Jean attendent leur départ vers le Canada sur les quais de La Rochelle. Ils se sont engagés à l’étude du notaire Jacques Savin pour un contrat de servitude de trois ans envers Pierre Boucher, alors gouverneur des Trois-Rivières. L’ouvrage ne manque pas là-bas.

Père et fils s’établissent dans la seigneurie du Cap-de-la-Madeleine. Au terme de leur contrat, tandis que l’épouse d’Étienne Gellineau choisit de s’occuper de sa mère Marie Charrier et de ses deux enfants Thomas et Louise. Ces derniers sont trop jeunes pour entreprendre une traversée de deux mois vers le Canada.

Les années passent, Jean Gellineau épouse Françoise de Charmenil en octobre 1667. Sa mère Huguette Robert décède quelques années plus tard au village Les Charrier et son père se remarie en 1682 à Québec. Jean Gellineau et Françoise de Charmenil ont établi leur demeure dans la seigneurie du Cap-de-la-Madeleine sur la moitié de concession donnée par Étienne Gellineau à son fils le 2 mai 1666. Le couple Gellineau-de Charmenil aura 7 enfants: Étienne, Jean-Baptiste, Benjamin, Pierre, Françoise, Marie Anne et Marguerite.

Les enfants d’Étienne adoptent le patronyme dérivé de Gellineau à «Gélinas». Les enfants de Jean Baptiste gardent le surnom «Bellemare» et ceux de Pierre choisissent «Lacourse».

Le livre «Les ancêtres saintongeais des familles Bellemare Gélinas Lacourse de la Nouvelle-France», édité en 2005, a dressé un bilan généalogique inédit sur notre filiation issue de l’ancienne province de Saintonge, aujourd’hui nommée Charente-Maritime.

Le deuxième livre, paru en 2006: «Étienne et Jean Gellineau en Nouvelle-France» relate l’histoire de ces valeureux pionniers en Nouvelle-France.

Une dernière publication «Le Premier Bellemare d’Amérique» est parue en 2009 et raconte l’histoire de Jean-Baptiste Gellineau-Bellemare et de sa famille, les Bellemare, Gélinas et Lacourse.

Pour réserver votre copie d’une de ces oeuvres:

Contactez nous par courriel à l’adresse [email protected]

 Nos ancêtres saintongeais

Article de l’historien Roger Bellemare paru en 2009

dans le site français «Histoire et Passion»: http://www.histoirepassion.eu/spip.php?article848

«1658 – Étienne et Jean Gellineau, ancêtres saintongeais des familles Bellemare, Gélinas et Lacourse de la Nouvelle-France».

Une famille saintaise émigre en Nouvelle-France au milieu du 17e siècle, en quittant pour toujours une Saintonge où la vie est devenue trop difficile.

Un descendant québécois d’Étienne Gellineau nous raconte cet épisode de la vie de son ancêtre et parle des lieux où sont ses racines:

Étienne Gellineau s’engage pour la Nouvelle-France le 11 mai 1658 avec son fils Jean. Ils quittent la Saintonge le 29 mai à partir du port de La Rochelle et arrivent à Québec le 6 août 1658.

Étienne habite dans la paroisse Saint-Eutrope de Saintes. Ses parents sont Charles Gellineau et Catherine Durand. Cette famille “tenait feu et lieu” dans «La Salanderie», près du moulin de Lucérat.

Leur fils (Étienne) y serait né vers 1624. Il a vraisemblablement été baptisé dans l’église Saint-Vivien au lieu nommé «Les Gonds» situé à environ 2 km de la maison familiale.

Étienne Gellineau a épousé Huguette Robert, fille de Jean et de Marie Charrier, le 27 juin 1645 dans l’église Saint-Michel de Saintes.

Un tournant de l’histoire se prépare pour le couple Gellineau-Robert et leurs enfants Jean, Thomas et Louise établis à Saintes où le père tient une boutique de marchand sargier dans la paroisse Saint-Eutrope. Charles Gellineau décède le 18 septembre 1649 «sur le coup de midi». En 1651, le siège de la ville oblige la famille à se réfugier au lieu-dit Les Charrier, près de Lucérat, chez les parents d’Huguette Robert. Des biens furent entreposés à la maison paternelle à La Salanderie. Le décès de Jean Robert, père d’Huguette, survient vers cette date. La profession d’Étienne Gellineau n’assure plus le soutien financier de la famille. Des quartiers de la ville de Saintes sont ravagés par les Protestants. À cela s’ajoutent des disettes céréalières dans toute la Saintonge. Catherine Durand quitte La Salanderie pour aller s’établir à Saint-Sorlin, situé sur l’autre rive de la Charente, suite à son mariage avec Simon Compagnon en 1653.

L’inventaire de ses biens contient des accessoires de sargier et le sieur Compagnon a beaucoup de dettes qui sont réglées par Catherine Durand. Son fils Étienne ne pourra plus compter sur sa mère et doit se recycler comme charpentier de gros oeuvres, tel que mentionné dans son contrat d’engagement pour la Nouvelle-France, le 11 mai 1658. Il y est déclaré «demeurant à Tasdon lez [près de] cette ville [La Rochelle]” (AD-3e 2059-Arnaud)».

Toutes les circonstances sont présentes pour amener Étienne Gellineau à la croisée des chemins. Sa jeune famille a besoin de revenus et l’engagement pour la Nouvelle-France lui offre 108 livres tournois par année pendant trois ans. Après entente avec son épouse, il ira au Nouveau-Monde avec son fils Jean et elle demeurera chez sa mère au village Les Charrier avec ses deux enfants Thomas et Louise.

À cette date, Étienne Gellineau et son fils Jean attendent leur départ vers le Canada sur les quais de La Rochelle. Ils se sont engagés à l’étude du notaire Jacques Savin pour un contrat de servitude de trois ans envers Pierre Boucher, alors gouverneur des Trois-Rivières. L’ouvrage ne manque pas là-bas.

Père et fils s’établissent dans la seigneurie du Cap-de-la-Madeleine. Au terme de leur contrat, tandis que l’épouse d’Étienne Gellineau choisit de s’occuper de sa mère Marie Charrier et de ses deux enfants Thomas et Louise. Ces derniers sont trop jeunes pour entreprendre une traversée de deux mois vers le Canada.

Les années passent, Jean Gellineau épouse Françoise de Charmenil en octobre 1667. Sa mère Huguette Robert décède quelques années plus tard au village Les Charrier et son père se remarie en 1682 à Québec. Jean Gellineau et Françoise de Charmenil ont établi leur demeure dans la seigneurie du Cap-de-la-Madeleine sur la moitié de concession donnée par Étienne Gellineau à son fils le 2 mai 1666. Le couple Gellineau-de Charmenil aura 7 enfants: Étienne, Jean-Baptiste, Benjamin, Pierre, Françoise, Marie Anne et Marguerite.

Les enfants d’Étienne adoptent le patronyme dérivé de Gellineau à «Gélinas». Les enfants de Jean Baptiste gardent le surnom «Bellemare» et ceux de Pierre choisissent «Lacourse».

Le livre «Les ancêtres saintongeais des familles Bellemare Gélinas Lacourse de la Nouvelle-France», édité en 2005, a dressé un bilan généalogique inédit sur notre filiation issue de l’ancienne province de Saintonge, aujourd’hui nommée Charente-Maritime.

Le deuxième livre, paru en 2006: «Étienne et Jean Gellineau en Nouvelle-France» relate l’histoire de ces valeureux pionniers en Nouvelle-France.

Une dernière publication «Le Premier Bellemare d’Amérique» est parue en 2009 et raconte l’histoire de Jean-Baptiste Gellineau-Bellemare et de sa famille, les Bellemare, Gélinas et Lacourse.

Pour réserver votre copie d’une de ces oeuvres:

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By René Arbour

Management certificate of Credit Card (New York - 1983-84) Bac Administration , Security for the people (Minesota 1984)