Les quatres ancêtres nord-américain des Beaulieu

Les quatres ancêtres nord-américain des Beaulieu

Famille-Arbour.com présente les ancêtres nord-américain des Beaulieu.


De surnom à patronyme

Les quatre ancêtres nord-américains des Beaulieu ont d’abord porté ce nom comme sobriquet

Le patronyme Beaulieu porté par des milliers de Québécois et d’Acadiens, notamment, es t presque toujours, à l’origine un surnom multiple devenu un nom de famille. Plusieurs de nos ancêtres portaient fièrement un surnom qui devenait souvent un patronyme à la deuxième ou troisième génération. Chez les Beaulieu, cette pratique devient systématique.
L’Association des Beaulieu d’Amérique (un organisme qui s’est malheureusement sabordé il y a quelques années) a identifié au moins quatre lignées principales et autant d’ancêtres: les Hudon dits Beaulieu; les Martin dits Beaulieu; les Thomas dits Beaulieu; et les Philippe dits Lebel dits Beaulieu.

Il faut mettre l’accent sur l’ancêtre Pierre Hudon dit Beaulieu tant sa descendance est nombreuse et répandue partout en Amérique, et parce qu’il fait travailler fort les généalogistes.

 

LE VRAI PIERRE HUDON DIT BEAULIEU

Ce Pierre Hudon dit Beaulieu est, selon Nos ancêtres, de Gérard Lebel, l’ancêtre de tous les Hudon et de la plupart des Beaulieu d’Amérique.

Dans son dictionnaire biographique des ancêtres québécois, Michel Langlois rétablit la vérité au sujet de cet ancêtre qu’on a beaucoup confondu avec d’autres et dont la vie est pourtant transparente. «Il faut se garder, écrit-il, de le confondre avec Pierre Houdon qui signe un bail, le 17 juin 1661. Pierre Hudon dit Beaulieu ne sait pas signer.»  Autrement  dit, il est analphabète, comme la plupart des colons.

Autre précision importante, il ne serait pas arrivé au pays avec le régiment de Carignan-Salière, contrairement a ce qu’on avance souvent. Michel Langlois en veut pour preuve le fait qu’il porte plainte, le 3 avril 1664, contre un nommé Saint-Martin, serviteur d’Abraham Martin, pour « des excès commis en sa personne ». Ce dernier est condamné à payer 20 livres au chirurgien Jean Madry, qui a soigné notre Pierre. Sa présence ici, en 1664, prouve qu’il ne peut avoir servi dans les troupes de Carignan-Salière. En effet, ces soldats envoyés en renfort pour combattre les Iroquois arriveront l’année suivante.

Au recensement de 1666. on signale à Québec, parmi les volontaires non mariés, un Pierre Hudon que l’on qualifie de boulanger. Comme son nom ne parait pas au recensement de 1667 et qu’aucun document ne mentionne sa présence avant 1676, Michel Langlois conclut qu’au terme de ses trois ans d’engagement comme domestique du sieur Nicolas Marsolet, il repasse en France, pour en revenir une dizaine d’années plus tard. Il est à noter que, selon L’Aperçu de généalogie et d’histoire des familles Beaulieu du Grand Madawaska, un ouvrage collectif solidement documenté, Pierre Hudon, après son contrat avec le sieur Marsolet, se serait enrôlé dans le régiment de Carignan et aurait aidé à la construction du fort de Chambly. Son nom complet, Pierre Hudon dit Beaulieu, paraîtrait même dans la liste des soldats de la compagnie commandé par le chevalier de Grandfontaine.

Paul-Henri Hudon est un fier descendant de Pierre Hudon dit Beaulieu. II a écrit une solide généalogie de son ancêtre et l’histoire des Hudon de Rivière-Ouelle. II reprend cette histoire du régiment de Carignan, mais il laisse la porte ouverte aux chercheurs.

Chacun peut donc se faire sa propre idée. Ce sur quoi tout le monde s’entend, c’est que l’ancêtre Pierre Hudon dit Beaulieu est le fils de Jean Hudon et de Franchise (Françoise) Durand. Il est né vers 1648, à Chemillé, dans le diocèse d’Angers, en Anjou (aujourd’hui Maine-et-Loire). II faisait partie de la paroisse Notre-Dame, dont l’ancienne église de style roman date du Xlle siècle. L’église ne sert plus au culte depuis le XIXe siècle, mais les touristes peuvent la visiter.  Elle est classée monument historique et son clocher roman est considéré comme l’un des plus beaux d’Anjou. On y trouve, disent les auteurs de la généalogie des familles Beaulieu du Grand Madawaska, des fresques intéressantes et la cuve baptismale datant de l’époque de l’ancêtre.

Chemillé, petite ville de 5000 habitants à l’époque, était réputée pour son marché de plantes médicinales.  Les Hudon vivaient jadis à Le Champ-sur-Layon, à quelques kilomètres de là et à environ cinq kilomètres de Beaulieu-sur-Layon, où se trouve un boisé appelé la forêt de Beaulieu. C’est de là que viendrait le surnom de l’ancêtre Pierre.

 

LA BONNE TERRE DE RIVIÈRE-OUELLE

Une constante revient dans la généalogie des ancêtres des grandes familles québécoises.  Ces hommes signent souvent comme homme engagé pour pouvoir mettre les pieds en Nouvelle-France, mais ils ne demeurent jamais longtemps au service des autres.

Dès 1676, l’année même de son retour au pays, Pierre Hudon dit Beaulieu se voit concéder par le seigneur Jean-Baptiste Deschamps de la Bouteillerie une terre de huit arpents de front par 42 arpents de profondeur dans sa seigneurie de Rivière-Ouelle.

Le 13 juillet de cette même année charnière dans sa vie, il épouse Marie Gobeil, fille de Jean Gobeil et de Jeanne Guyet (Guiet) en l’église Notre-Dame de Québec. Les Gobeil sont originaires de Saint-Didier de Poitiers et ils demeurent à Saint-Pierre de l’île d’Orléans. Le contrat de mariage avait été signé la veille devant le notaire Pierre Duquet. Marie à 17 ans et Pierre, neuf années de plus.  Le couple aura 12 enfants. Paul-Henri Hudon signale que six d’entre eux continueront le nom.

En plus de défricher son domaine et de cultiver la terre, il agrandit son bien. Au recensement de 1681, il possède 10 arpents de terre en valeur. Bientôt, il sera un propriétaire foncier considérable. II fait l’acquisition à une date indéterminée de la terre de six arpents de front de son voisin Galeran Boucher. Un morceau de terre entre la sienne et celle qu’il vient d’acheter n’est pas occupé. Le seigneur Deschamps lui en fait don comme le signale un acte du 26 février 1692, déposé au greffe Chambalon

Pierre Hudon dit Beaulieu gagne sa vie en travaillant la terre, ce qui ne l’empêche pas comme la plupart des colons du coin de pratiquer  de façon intensive la chasse et la pêche. La région de Rivière-Ouelle est est un paradis pour les chasseurs et les pêcheurs. Et quand ils ne tirent pas sur le gibier à poil et à plumes, les habitants de la place, leur curé Pierre de Francheville en tête, tirent  sur les soldats de I’amiral Phips venus attaquer la ville de Québec en 1690.

L’abbé Henri-Raymond Casgrain, historien et lui-même originaire de Rivière-Ouelle, a écrit une histoire de son village natal dans laquelle il raconte cette page d’histoire rien de moins qu’héroique.  Ayant appris qu’une flotte considérable de bateaux de guerre partis de Boston remonte le fleuve vers Québec, les paroissiens de Rivière-Ouelle prient leur curé de se mettre à leur tête afin d’empêcher tout débarquement possible des troupes ennemies. Selon Casgrain, 39 colons, armés de fusils de chasse et dirigés par le curé Francheville,  repoussent une dizaine de chaloupes et mettent en déroute une centaine de soldats de Phips venus se ravitailler à terre. La nouvelle de leur exploit se répand comme une traînée de poudre jusqu’a Québec et, commente le généalogiste Lebel, « elle incitera Frontenac à en mettre plein les yeux à l’émissaire de Phips et à lui faire la célèbre réplique que l’on sait».

Parmi ces braves de Rivière-Ouelle, on retrouve entre-autres, le nom de Pierre Hudon dit Beaulieu.

L’ancêtre des Hudon et des Beaulieu meurt à l’âge de 61 ans, en 1710, à Rivière-Ouelle, où il est inhumé. Sa veuve, Marie Gobeil, vivra jusqu’a l’âge de 81 ans. Elle décède en 1736. Auparavant, en 1723, devant le notaire Jeanneau, elle s’était assurée que ses biens soient partagés en parts égales entre ses enfants. Les enfants de Pierre et de Marie firent de beaux mariages pour la plupart. Ils se sont alliés notamment aux Fortin, aux Paradis, aux Gamache, aux Gagnon, aux Bouchard et aux Lévesque. Cinq fils laisseront une nombreuse descendance nord-ouest du Nouveau-Brunswick. Ce sont Pierre, Bernard et Louis-Charles.

L’ancêtre des Hudon et des Beaulieu meurt à l’âge de 61 ans, en 1710, à Rivière-Ouelle, où il est inhumé. Sa veuve, Marie Gobeil, vivra jusqu’a l’âge de 81 ans. Elle décède en 1736. Auparavant, en 1723, devant le notaire Jeanneau, elle s’était assurée que ses biens soient partagés en parts égales entre ses enfants. Les enfants de Pierre et de Marie firent de beaux mariages pour la plupart. Ils se sont alliés notamment aux Fortin, aux Paradis, aux Gamache, aux Gagnon, aux Bouchard et aux Lévesque. Cinq fils laisseront une nombreuse descendance nord-ouest du Nouveau-Brunswick. Ce sont Pierre, Bernard et Louis-Charles.

 

 

 

D’autres ancêtres

Antoine Martin dit Beaulieu a lui aussi laissé une descendance nombreuse qu’on retrouve principalement au Québec, au Nouveau-Brunswick et dans le Maine. II est originaire de Montpellier, en France, ville qui deviendra aussi l’un de ses surnoms. Cordonnier de son métier, il se fait soldat à son arrivée à Québec. II est en garnison au fort Saint-Louis.

Antoine se marie, en 1646, avec Marie-Denyse Sevestre, fille de Charles et Marie Pichon. La jeune mariée est âgée de 14 ans. Le couple aura six enfants. II habite Québec, sur la Grande Allée, et Antoine possède aussi une terre au Cap-Rouge.  Le 19 avril 1654, un groupe de colons réunis au fort Saint-Louis promettent d’obéir à leur commandant Antoine Martin dit Montpellier. Ses descendants laisseront tomber le surnom de Montpellier pour celui de Beaulieu et ils en feront leur patronyme. Antoine Martin dit Beaulieu décède le 11 mai 1659. II est inhumé en l’église Notre-Dame de Québec.

Un autre ancêtre, Claude Thomas dit Beaulieu, nous vient de Bretagne.  II est pêcheur.  II s’installe d’abord à Plaisance, un établissement français dans l’île de Terre-Neuve, en 1689.  II se marie sur place à Madeleine Seau, une veuve et mère d’un garçon prénommé Pierre. Lorsqu’elle épouse Claude Thomas dit Beaulieu, son fils prend le nom de Beaulieu.

On retrouve Claude Thomas dit Beaulieu et Madeleine Seau à Québec, en 1729. Ils ont cinq enfants. Leurs fils Louis et François marient deux sœurs Labrecque de l’île d’Orléans. À partir de 1734, Louis laisse tomber le patronyme Thomas et n’utilise plus que celui de Beaulieu. II a 12 enfants. Son frère François a trois fils et plusieurs filles. D’après les recherches de Paul-Henri Hudon, François serait le père de Mathurin Beaulieu, l’un des fondateurs de la colonie au Madawaska, et de Joseph Beaulieu, qui épousera Angélique Simard, à Baie-Saint-Paul, en 1758.

Le quatrième ancêtre, Jean Philippe dit Lebel dit Beaulieu est le fils de Nicolas Philippe, originaire de Rouen, en Normandie, et de Marie Lebel. En 1685. il épouse Catherine Galarneau à Charlesbourg. Le couple aura sept enfants. L’ancêtre, mort en 1703, ne quittera jamais la région de Québec. Sa veuve se remariera avec Jean Savard. Ce dernier est le père de sept enfants issus de deux unions précédentes. Les trois familles reconstituées vivront à Charlesbourg. II est à noter que des la deuxième génération, la descendance de Jean Philippe dit Lebel dit Beaulieu a laissé tomber le patronyme Philippe pour ne retenir que les surnoms Beaulieu et Lebel, devenus des noms de famille à part entière.

Source: Le Soleil le 22 août 2004 par Louis-Guy Lemieux

 

   GRANDES  FAMILLES :  LES  BEAULIEU

By René Arbour

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