Les noms salés, sucrés et palmares 2009

 

Les noms sucrés, salés et palmares 2009 en France

 

 

GateauxSucres-2009

QUELQUES NOMS BIEN SUCRÉS……..

Un classique : Gateau ! Porté par plus de 3 000 personnes en France, il rappelle que l’ancêtre initial était pâtissier. De nombreuses formes dérivées ont le même sens : Gatteau, Gatel, Gastel, Gatelier, Gastellier, Gastelet, Gatellet, Gatelot

Il existe aussi des Tarte, principalement dans le Poitou : un nom qui désignait réellement un marchand de gâteaux (le mot « tarte » définissait au Moyen-Age une pâtisserie fine faite avec de la fleur de farine). Tartier et Tartière ont le même sens. Le nom Tourte dérive lui aussi du mot « tourte », qui évoquait au Moyen-Age aussi bien un gâteau dans certaines régions qu’un pain de forme ronde dans d’autres.

Depuis le fameux film « Dîner de cons », Pignon a mauvaise presse. C’est pourtant un nom qui, dans le sud de la France, désignait celui qui réalisait des petits gâteaux, des dragées ou des nougats avec des amandes de pomme de pin (pignon, ou « pinhol » en occitan). De même sens : Pignol, Pignoli, Pignoly, Pignolet

Enfin, Miel a bien surnommé le producteur ou le marchand de miel, une douceur qui a existé bien avant le sucre. De même signification : Lemiel, Miele, Mielle, Miellet, Miellat

 

Quelques noms qui semblent à croquer mais ne le sont pas

Cassoulet-2009

En revanche, les noms Suc ou Delsuc n’évoquent pas le sucre mais une hauteur, une butte sur laquelle la maison initiale était construite. On les trouve souvent en noms de lieux d’ailleurs.

Sauce n’évoque pas non plus l’accompagnement liquide d’une viande ou d’un gâteau, mais correspond à l’ancienne forme du mot « saule », rappelant ainsi les arbres qui entouraient la maison.

Quant aux 200 porteurs du patronyme Cassoulet, où les trouve-t-on ? Dans le Sud-Ouest, évidemment. Pourtant, le nom n’a rien à voir avec le délicieux plat toulousain ; il évoque simplement la localisation de la famille près d’un chêne (« casse » autrefois dans la région).

Autre exemple : le nom Potaufeu est porté par une quarantaine de personnes en région Champagne-Ardenne, celui de Potaufeux par une centaine d’autres personnes dans la même région… mais le plat n’existe sous ce nom que depuis le XVIIIe siècle ; ces patronymes ont simplement désigné des potiers, qui faisaient cuire leurs poteries dans des fours.

Enfin, Rognon est également trompeur puisqu’il évoque la nature rocheuse du lieu géographique d’origine de la famille.

Quelques noms qui rappellent les produits de base…

Poirier-2009

Les paysans d’autrefois avaient chacun leur champ, leurs productions, leurs spécificités. Aussi ont-ils souvent été désignés, dans une société autrefois essentiellement rurale, par leur production. Et ces surnoms sont devenus noms de famille.

On trouve ainsi en France quantité de Poirier, Pommier, Vigne, Citron, Figue, Navet, Poireau, Siboulet, Froment, Millet, Fève, Saumon, Goujon

Attention à Poulet, qui surnommait en fait un peureux, ou Lebœuf, qui désignait un costaud.

Quant au nom Civet, il évoque bien quant à lui quelque chose qui se mange, mais pas du tout le lapin en sauce : il désigne en fait la cive, une sorte de petit oignon.

Du côté du salé…

Fomage-2009

Fromages ou Fromager ont désigné bien sûr un fabricant de fromages. Quant à Camembert, il évoquait le lieu bien avant de nommer le fromage. Signalons pour en rire qu’il n’existe aucun porteur du nom Camembert dans le Calvados, le département d’origine du fameux fromage rond normand.

Le nom Gratton, toujours donné aujourd’hui, dans certaines régions, pour désigner un morceau de porc cuit et salé, a surnommé un cuisinier ou un charcutier.

Même chose pour Jambon, un nom encore porté par plus de 2 500 personnes autour du Lyonnais.

Tripe a quant à lui désigné effectivement un tripier, celui qui vendait les abats.

 

By René Arbour

Management certificate of Credit Card (New York - 1983-84) Bac Administration , Security for the people (Minesota 1984)