Plumes-Plumiers 1900

Plumes et plumiers…

Au XIXe siècle, le matériel d’écriture tenait bien peu de place.

Même si Guizot confirmait que le maître était censé apprendre à écrire (et pas seulement à lire) aux enfants, et que Jules Ferry précisait par arrêté que « le temps consacré aux exercices d’écriture doit être d’une heure au moins par jour dans le cours élémentaire », le papier et l’encre restent longtemps rares et chers.

L’élève apprend à former ses lettres à la craie sur une ardoise, voire une planche. Une fois qu’il maîtrise un peu l’écriture, il passe au cahier de brouillon (papier gris) et au crayon qui peut se gommer. L’écriture à la plume est une consécration ! On apprend à ce moment-là seulement à modeler son écriture en anglaise, en cursive, en ronde ou bâtarde…

Si la plume d’oie (ou de poule) est l’outil par excellence de la première moitié du XIXe, (plume préparée par le maître compte tenu de la difficulté de dégraissage, de fente et de taille des plumes neuves), la plume métallique commence à faire son apparition. Jean-Benoît Mallat lance en 1850 des plumes en acier qui font fureur. Peu après sont créées les fameuses plumes sergent-major avec lesquelles quatre ou cinq générations d’écoliers français vont apprendre à écrire.

Souvent en bois, le porte-plume, rustique, prend place dans un plumier, lui aussi de bois (parfois peint et verni à partir des années 1920-1930) ou de métal. L’élève y glisse aussi quelques billes… et le plumier devient, comme la trousse des années 1960, une sorte de fourre-tout intime.

 

By René Arbour

Management certificate of Credit Card (New York - 1983-84) Bac Administration , Security for the people (Minesota 1984)